Tout juste nommées sous-ministres adjointes à la Santé et aux Finances, deux collaboratrices de Jean Charest ont été mutées à d'autres fonctions.

Chantale Landry, que plusieurs nomment la «Madame post-it» de la commission Bastarache, avait été nommée sous-ministre adjointe à la Santé, mercredi dernier. Elle a finalement été aiguillée officiellement hier à l'Agence de la Santé de la région où elle habite, à Rimouski.

Isabelle Jean, chef de cabinet adjointe de M. Charest, avait été nommée sous-ministre aux Finances. Elle sera plutôt responsable de communications à Loto-Québec.

Après l'annonce des nominations, bien des critiques avaient fusé sur la nomination de Mme Landry. Le leader parlementaire de la Coalition avenir Québec (CAQ), Gérard Deltell, avait critiqué le manque de jugement de Mme Marois pour avoir avalisé la nomination de Mme Landry, un rouage important dans le favoritisme à Québec. Elle était depuis 2003 responsable des nominations du gouvernement Charest.

Par la suite, sentant la soupe chaude, l'entourage de Mme Marois avait soutenu que l'identité des deux collaboratrices avait été communiquée à Mme Marois lors de sa réunion avec Jean Charest sur la transition, mais pas les fonctions auxquelles on les destinait.

Or, des sources fiables dans les organisations où atterrissent les deux libérales ont indiqué à La Presse que l'arrivée de Mmes Jean et Landry avait été déjà convenue, en détail, avec Mme Marois. Seul changement de programme: elles arrivent à leur point de chute final avant ce qui avait été convenu.

Entre temps, leur nomination comme sous-ministres leur garantit le salaire d'administrateur d'état et surtout, le très généreux régime de pension réservé aux hauts fonctionnaires. Des privilèges qu'elles conservent avec leurs nouvelles fonctions.