L'Ontario utilisera l'argent des contribuables pour stimuler les investissements privés dans les technologies propres et créer des normes de performance pour les grands émetteurs dans le cadre d'un nouveau plan climatique qui remplace le système de plafonnement et d'échange de la province.

Le plan très attendu du gouvernement progressiste-conservateur prévoit que la province consacre 400 millions sur quatre ans à un fonds du carbone, qui vise à inciter les entreprises à investir dans des initiatives réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Le ministre de l'Environnement, Rod Phillips, a soutenu que ce plan garantirait le respect par l'Ontario des objectifs internationaux en matière de réduction des émissions fixés dans l'Accord de Paris, tout en aidant les entreprises à rester compétitives.

Lors de l'annonce, le ministre a déclaré que le plan du gouvernement de Doug Ford marquait une rupture nette avec le statu quo et établissait un équilibre entre un environnement sain et une économie saine.

Le plan n'impose pas de prix sur le carbone, une exigence fédérale que le premier ministre Ford a promis de combattre lors de la campagne électorale du printemps, affirmant que cela éliminerait des emplois et rendrait la vie inabordable pour les familles.

Sous la gouverne des libéraux, la province a plafonné les émissions polluantes que certaines entreprises pouvaient émettre. Si elles dépassaient ces limites, les entreprises devaient acheter des crédits aux enchères ou auprès d'autres compagnies respectant les limites.

Le nouveau fonds sur le carbone semble s'apparenter au fonds de réduction des émissions australien, qui offre aux entreprises, aux agriculteurs et aux propriétaires fonciers des incitations financées par les contribuables leur demandant d'adopter des pratiques et des technologies respectueuses de l'environnement.

Des détracteurs ont souligné que le système australien avait permis une augmentation des émissions et dit craindre que le nouveau plan de l'Ontario ne fasse de même.