Son député Nicola Di Iorio en est à son 32e jour d'absence sans interruption de la Chambre des communes, mais le premier ministre Justin Trudeau refuse toujours d'expliquer quelle mission il aurait confiée à l'élu - voire de confirmer l'existence même d'une telle chose.

À son arrivée à la rencontre du cabinet, mardi matin, le premier ministre a répété ce qu'il avait dit la veille, soit qu'il revenait à l'élu montréalais de s'expliquer. Et lorsqu'on lui a demandé de confirmer qu'il avait effectivement donné un mandat à Nicola Di Iorio, il est demeuré silencieux.

La pression se fait de plus en plus forte sur Justin Trudeau pour qu'il explique l'absence inusitée du député. Celui-ci avait annoncé sa démission au printemps et livré un discours d'adieu en juin avant de déclarer à un journal local en juillet qu'il voulait finalement compléter son mandat.

Puis, en août, il s'est joint à la firme montréalaise BCF Avocats d'affaires. Il a alors été « nommé comme associé à temps complet », a confirmé mardi dans un courriel Camille Boileau, conseillère aux communications du cabinet.

Elle a précisé que « les décisions que M. Di Iorio prend dans le cadre de sa vie politique sont les siennes », et que le cabinet « demeure flexible et compréhensif à cet égard ». La porte-parole a conclu en disant espérer « pour lui que cette situation s'éclaircisse dans les prochains jours ».

Le bureau du premier ministre Trudeau, où l'élu de Saint-Léonard-Saint-Michel réfère les questions des médias, s'attend aussi à la même chose. « Nous anticipons qu'il annoncera sa décision quant à son avenir dans les prochains jours », répète-t-on depuis vendredi.

Ce jour-là, le député Di Iorio a écrit sur sa page Facebook de député un bref message qui a suscité de nombreuses questions. « Le premier ministre m'adresse (sic) des responsabilités qui, pour le moment, requièrent, justifient et autorisent mon absence de la Chambre », a-t-il argué.