Le gouvernement Harper jongle avec l'idée d'augmenter la contribution militaire du Canada en Irak afin de contrer la menace que représente l'organisation État islamique, comme le souhaitent les États-Unis, à la tête des efforts internationaux pour annihiler les djihadistes qui sèment la terreur dans cette région.

Le premier ministre Stephen Harper a confirmé avoir reçu une requête officielle de l'administration de Barack Obama au cours des derniers jours et que le cabinet prendra une décision sous peu à cet égard.

M. Harper a dévoilé ces informations à New York, alors qu'il participait à une session de questions/réponses avec le rédacteur en chef du Wall Street Journal, Gerard Baker.

« Nous devons en débattre au sein du gouvernement avant de prendre une décision finale. Mais, nous voulons que cela soit un succès et nous voulons être aussi utiles que possible », a affirmé M. Harper.

Le premier ministre a aussi indiqué qu'il n'écarte pas la possibilité de déployer des troupes au sol « Je n'écarte rien, nous n'avons rien écarté », a-t-il dit.

Le Canada compte actuellement 69 soldats en Irak. Leur rôle est de conseiller les troupes irakiennes sur les mesures à prendre pour contrer l'offensive de l'EI et protéger la population civile. Leur mission de 30 jours a commencé le 5 septembre et doit prendre fin en principe le 5 octobre. 

Mais les déclarations de M. Harper démontrent que le Canada fait déjà l'objet de pressions pour prolonger cette mission, voire augmenter l'effort militaire.

Aux Communes, cet après-midi, le chef du NPD, Thomas Mulcair, a de nouveau réclamé la tenue d'un débat et d'un vote en bonne et due forme au Parlement avant que le Canada envoie des troupes dans une mission de combat.

M. Harper doit prononcer un discours devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU vers 17 h. Le président Barack Obama a exhorté la communauté internationale ce matin dans un discours à l'ONU à s'unir pour détruire l'EI, qu'il a dépeint comme une organisation fanatique et sanguinaire.