Le premier ministre Stephen Harper a annoncé vendredi que des soldats canadiens prendraient part à des exercices militaires en Pologne, en raison de l'instabilité en Ukraine.

«La persistance de l'agression militaire et de l'occupation illégale du régime (du président Vladimir) Poutine en Ukraine menace la stabilité et la sécurité de l'Europe centrale et de l'Europe de l'Est», a dit M. Harper.

Ces exercices militaires s'inscrivent dans le cadre de l'opération de stabilisation mise en branle par l'OTAN, a précisé M. Harper lors d'une allocution à London, en Ontario.

Une cinquantaine de soldats devaient partir vendredi, a dit le premier ministre, en vue d'exercices de l'OTAN qui se dérouleront à Swidwin, en Pologne, du 5 au 9 mai.

La cinquantaine de soldats proviennent de la 3e Division du Canada, basée à Edmonton, en Alberta, incluant les membres d'un peloton du 3e Bataillon, Princess Patricia's Canadian Light Infantry et du personnel de soutien.

Les soldats canadiens feront «de l'entraînement en parachutisme, en opérations aériennes et en infanterie», aux côtés de leurs homologues polonais et américains, dans le cadre de cet exercice dirigé par les États-Unis, qui vise à rehausser «l'interopérabilité et la préparation de l'Alliance», peut-on lire dans un communiqué.

Le Canada a déjà annoncé l'envoi de la frégate NCSM Regina en Europe de l'Est afin d'aider l'OTAN à témoigner de sa détermination face à la Russie. Stephen Harper n'a pas précisé vers où le navire se dirigeait. L'OTAN a cependant annoncé un peu plus tôt ce mois-ci qu'elle renforcerait sa présence dans la mer Baltique et en Méditerranée.

Cette semaine, six chasseurs CF-18 se sont envolés de la base de Bagotville, au Québec, en direction d'une base aérienne en Roumanie, et pourraient effectuer des patrouilles le long de la frontière avec l'Ukraine - et possiblement au-dessus de la mer Noire.

Le gouvernement a aussi indiqué cette semaine qu'un officier militaire canadien dirigerait une équipe internationale de vérification du contrôle des armements, qui enquête sur des «activités militaires exceptionnelles» en Ukraine, mais les inspections ne s'attarderont pas à la péninsule de Crimée, annexée par la Russie.

La Défense nationale a aussi annoncé qu'une équipe de plongeurs-démineurs serait déployée le mois prochain pour un exercice en Lettonie, l'un des pays baltes craignant les bruits de bottes provenant de la Russie.