Accusé de ne pas faire son travail par l'opposition, le ministre fédéral des Affaires intergouvernementales, Peter Penashue, a eu une prise de contact plutôt timide avec son homologue québécois, Alexandre Cloutier, qui est en poste depuis deux mois.

M. Penashue n'a toujours pas rencontré son homologue péquiste, qui a été nommé au cabinet de Pauline Marois en septembre. En fait, il n'a pas été possible de confirmer que les deux hommes se sont même parlé au téléphone, jeudi.

«Les directeurs de cabinet se sont parlé, a indiqué le porte-parole de M. Cloutier, Jean Briand. Il y a eu un concours de circonstances qui fait que les agendas ne fonctionnent pas jusqu'à maintenant. Mais il devrait y avoir une rencontre sous peu.»

Cette situation n'est pas une source d'inquiétude, indique M. Briand. Québec espère qu'une rencontre puisse avoir lieu avant les Fêtes.

L'attaché de presse de M. Penashue, Cory Hann, n'a pas rappelé La Presse.

L'opposition bombarde M. Penashue aux Communes depuis des jours. On lui reproche d'avoir dépassé de près de 20 000$ la limite permise de dépenses électorales dans sa circonscription de Labrador. Et cette semaine, le NPD a révélé que près de 80% des voyages qu'il a effectués depuis sa nomination ont été à Terre-Neuve, sa propre province.

Selon ses rapports de dépenses, M. Penashue a visité le Québec à trois reprises depuis sa nomination en 2011.

M. Penashue s'adressera aux citoyens de sa circonscription mardi prochain pour faire le point sur les allégations qui pèsent contre lui. On le soupçonne d'avoir dépassé le plafond des dépenses électorales permises, d'avoir reçu un don d'une entreprise de construction, et d'avoir obtenu l'annulation de milliers de dollars en frais de transport aérien pour ses déplacements.

Photo archives La Presse

Alexandre Cloutier