Les médecins sonnent l'alarme face aux changements annoncés dans le système d'immigration du Canada pour les demandeurs d'asile.

La nouvelle loi du gouvernement Harper pourrait entraîner des risques graves pour la santé mentale des réfugiés, indique-t-on dans un article d'opinion publié dans le Journal de l'Association médicale canadienne.

Le projet de loi C-31 prévoit la détention immédiate d'individus considérés comme des migrants illégaux, à l'instar des demandeurs d'asile arrivés par bateau sur les côtes de la Colombie-Britannique à l'été 2010.

Les auteurs de l'article rappellent que selon plusieurs études, les demandeurs du statut de réfugié qui sont détenus présentent des taux élevés de symptômes psychiatriques, et ce même pour de courtes périodes de détention.

Ils citent le cas de l'Australie, où le taux de suicide dans les centres de détention des demandeurs d'asile est d'environ 10 fois plus important que celui prévalant dans le reste de la population.

Selon les auteurs de l'article, de telles détentions devraient être limitées à la plus courte durée possible, et ne devraient pas s'apparenter à des conditions d'emprisonnement.

La publication de cet article survient après qu'un autre groupe de médecins eut amorcé une vague de protestations relativement aux coupes annoncées pour les soins de santé fournis aux demandeurs du statut de réfugié.