Le Québec perdrait trois de ses 75 sièges à la Chambre des communes en vertu d'une proposition présentée par le Parti libéral ce matin visant à éviter une augmentation du nombre de députés à Ottawa.

Estimant qu'il serait inacceptable de gonfler à 338 le nombre de députés à la Chambre des communes alors que le gouvernement Harper s'apprête à sabrer dans les dépenses, le député libéral Stéphane Dion et son collègue Marc Garneau ont soutenu qu'il est possible d'assurer une meilleure répartition des 308 sièges actuels afin de tenir compte des changements démographiques en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.

Ces trois provinces ont vu leur population augmenter de manière importante au cours des dernières années et elles sont sous-représentées à la Chambre des communes.

Le gouvernement Harper a déposé un projet de loi pour corriger cette situation en offrant 15 sièges de plus à l'Ontario, six sièges de plus à l'Alberta et à la Colombie-Britannique et trois de plus au Québec.

Les libéraux proposent au contraire de maintenir à 308 le nombre de sièges et de refiler certains sièges de certaines provinces à celles qui devraient en obtenir.

Ainsi, le Québec perdrait trois sièges en vertu du modèle proposé par le Parti libéral, Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse en perdraient un chacune tandis que le Manitoba et la Saskatchewan devraient renoncer à deux sièges chacune.

La nouvelle distribution permettrait à l'Alberta de mettre la main sur trois nouveaux sièges, la Colombie-Britannique se verrait en accorder deux de plus et l'Ontario quatre de plus.

«Lorsque Stephen Harper était dans l'opposition, il menait la charge pour une plus petite Chambre des communes. Maintenant qu'il forme le gouvernement, il veut ajouter davantage de sièges alors qu'il sabre les emplois, les programmes et les services gouvernementaux», a affirmé Stéphane Dion.

M. Dion a affirmé que la proposition libérale a le mérite d'être équitable et elle tient compte du poids démographique des provinces au sein de la fédération canadienne.