L'ancien premier ministre Jean Chrétien a déclaré lundi que les partis politiques plus pauvres seraient défavorisés par l'abolition des subventions publiques versées en proportion des suffrages obtenus aux élections.

Durant la dernière campagne, le premier ministre Stephen Harper a promis qu'il mettrait fin à ce financement, instauré par M. Chrétien. Le Parti conservateur de M. Harper est celui qui dépend le moins des subventions publiques, grâce au montant élevé de contributions qu'il récolte.

Lors d'un passage à Québec, M. Chrétien a soutenu que la disparition de ce financement favoriserait les partis politiques les plus riches, au détriment des plus pauvres.

L'ancien premier ministre libéral a exprimé son étonnement face à la vague orange qui a permis au Nouveau Parti démocratique de faire élire certains candidats qui n'ont pas fait campagne sur le terrain. Mais M. Chrétien ne s'est cependant pas montré découragé par le revers subi par les libéraux, qui étaient dirigés par le chef démissionnaire Michael Ignatieff.

Réservant ses commentaires plus précis aux représentants de son parti, M. Chrétien a affirmé qu'il «manque quelque chose» au Parti libéral du Canada.