(Québec) Le député Haroun Bouazzi, de Québec solidaire (QS), a nié les allégations d’irrégularités à son investiture dans la circonscription de Maurice-Richard.

Son adversaire défait à l’époque avait évoqué un processus entaché et même la violence de QS.

Les journaux de Québecor ont rapporté vendredi que des membres du parti ont accusé M. Bouazzi d’avoir payé des cartes à des membres en vue d’obtenir plus de votes à l’assemblée d’investiture, contrevenant ainsi à la loi.

« Jamais ni moi ni des gens de mon équipe, a démenti M. Bouazzi en mêlée de presse vendredi matin au parlement. Et puis évidemment, si j’avais entendu parler d’une telle pratique, j’aurais pris action (sic). »

La victoire de M. Bouazzi à l’assemblée d’investiture au printemps dernier avait déclenché une controverse interne.

Il l’avait emporté par une courte marge de cinq voix sur son adversaire, Raphaël Rebelo, sur près de 600 votes exprimés.

Québecor rapporte que 11 nouveaux membres recrutés par l’équipe Bouazzi, sur 33 contactés, avaient reconnu ne pas avoir payé eux-mêmes leur adhésion, un mois avant l’investiture, selon ce que les responsables du parti dans Maurice-Richard ont déclaré.

M. Rebelo, qui en était à sa deuxième campagne d’investiture, s’était vidé le cœur dans une publication Facebook après l’investiture.

Le 21 avril, il avait écrit que l’assemblée d’investiture avait été « le théâtre de manquements graves d’éthique, de respect, de transparence, de neutralité et de solidarité », et que son bilan au parti allait le démontrer.

Il avait aussi fait savoir que « le lien de confiance qui nous unissait à la direction de notre parti » était « brisé », ce qui rendait impossible « un travail en commun ». Il a rappelé que tout le comité de coordination avait démissionné en bloc, en signe de protestation.

Ainsi, il n’accordait aucune foi à la « nouvelle équipe électorale » qui allait assurer que « toutes les règles du parti ont été respectées ».

M. Rebelo soutient qu’il a vu beaucoup de militants quitter QS « pour avoir subi de manière trop frontale la violence de notre organisation politique ».

M. Bouazzi a pour sa part assuré que le parti avait mené un processus de vérification diligente.

« Il y a eu des vérifications diligentes qui ont été faites par le parti, qui ont assuré que les allégations étaient fausses », a-t-il plaidé, avant de se rendre à une séance d’interpellation à l’Assemblée.

M. Boauzzi a précisé qu’il a lui-même participé à ce processus de vérification et que l’enquête avait été supervisée par un avocat.

Il ne s’est pas risqué à avancer qu’il cautionnerait une démarche de vérification entreprise par une firme externe.

« Moi, je ne connais pas l’ensemble du processus. […] Les résultats sont sans équivoque, […] les allégations étaient fausses et toutes les personnes qui ont voté à l’investiture étaient des membres en règle. »