(Québec) À moins d’un revirement de situation, le Parti libéral du Québec (PLQ) nommera son chef intérimaire jeudi. Les noms de Marc Tanguay et d’André Fortin circulent.

Au lendemain de la démission de Dominique Anglade, le président du PLQ, Rafaël Primeau-Ferraro, a expliqué en entrevue que le caucus des députés, puis le conseil exécutif du parti se réuniront jeudi pour procéder à la nomination.

En vertu de l’article 27 de la Constitution du parti, « lorsque le poste de chef devient vacant, le Conseil exécutif du Parti, avec l’accord du caucus des députés libéraux siégeant à l’Assemblée nationale du Québec, nomme sans délai un membre pour assurer l’intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau chef ».

« Le caucus des députés va tenir une rencontre pour […] délibérer de la question et voir qui sera le candidat qui émerge. Et au terme de ça, l’exécutif va faire aussi son exercice, […] compléter le processus et faire la nomination », a indiqué Rafaël Primeau-Ferraro mardi. « Selon toute vraisemblance, le processus devrait se conclure jeudi. »

Au PLQ, aucune règle n’interdit à un chef intérimaire de se porter ensuite candidat lors d’une course à la direction, même si ce n’est pas la tradition.

Lundi, le conseil exécutif a adopté une résolution rappelant cette situation et fixant des conditions. Le chef intérimaire qui souhaiterait se lancer dans la campagne à la direction « sera exclu de toute discussion ou délibération qui aura lieu dans nos instances pour la préparation de la course à la chefferie », a précisé le président du parti. Et lorsque les règles de la course seront établies, le PLQ fixera une date limite pour que le chef intérimaire présente sa démission afin de pouvoir se porter candidat à la direction.

Pour trouver un successeur à Dominique Anglade, le conseil exécutif devra d’abord nommer un président du comité organisateur de la course à la direction. Puis ce président désignera les membres du comité dont le mandat est de fixer les règles de la campagne. Ces règles devront être adoptées lors d’un conseil général – cette instance ne se réunira pas avant le printemps prochain.

Ainsi, même si le parti voulait procéder rapidement, il ne pourrait y avoir de congrès à la direction avant la fin 2023, de façon réaliste.

Ils sont de toute façon nombreux chez les libéraux à dire que rien ne presse pour élire un nouveau chef. Le président Rafaël Primeau-Ferraro n’a pas voulu s’avancer sur un échéancier.

De son côté, l’ex-maire de Montréal Denis Coderre ferme la porte à briguer la succession de Dominique Anglade. « La réponse est non, je n’irai pas », a affirmé M. Coderre sur les ondes de BPM Sports 91,9, une station de radio où il est chroniqueur. Rappelant sa longue feuille de route au Parti libéral du Canada et sa tentative ratée de prendre sa revanche sur Valérie Plante à la mairie en 2021, il a soutenu qu’on ne peut pas non plus « se présenter à tous les râteliers ». Il « passe à autre chose ». « On peut faire rayonner sa ville, son Québec sans avoir un poste électif », a-t-il ajouté.