(New York) Le premier ministre Justin Trudeau a condamné, au nom du Canada, l’escalade de violence du président russe Vladimir Poutine dans son opération d’invasion de l’Ukraine, incluant son appel à la mobilisation partielle et ses menaces d’utiliser l’arme nucléaire.

M. Trudeau se trouvait à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies, où l’agression de la Russie contre l’Ukraine qui dure depuis sept mois est un thème de discussion omniprésent.

En conférence de presse, le premier ministre canadien a qualifié les actions du président russe d’« irresponsables » et a déclaré que Poutine avait « perdu le contrôle de la situation ».

« Je pense que c’est très clair, que ce soit au niveau de la conscription partielle qu’il est en train d’amener en Russie quand il ne veut pas admettre qu’il a lancé une guerre contre l’Ukraine », a élaboré M. Trudeau avant d’enchaîner en parlant des référendums « farfelus » dans les territoires occupés et des menaces « carrément irresponsables » sur un possible recours à son arsenal nucléaire.

Plus tôt dans la journée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé aux leaders mondiaux par visioconférence. Il a martelé que son pays allait sortir vainqueur en repoussant les agressions russes et en forçant l’armée de Poutine à battre en retraite.

Ce discours a été prononcé quelques heures après celui de Poutine qui a annoncé une mobilisation partielle des réservistes dans ce plus grand conflit européen depuis la Seconde Guerre mondiale.

Pour le président Zelensky, cette décision militaire de Poutine démontre que ce dernier n’est pas sérieux dans ses prétentions de vouloir négocier une fin au conflit.

À Ottawa, la vice-première ministre Chrystia Freeland a déclaré que l’invasion russe pourrait avoir atteint un moment critique et qu’il est temps de redoubler d’efforts pour soutenir l’Ukraine.

PHOTO ADRIAN WYLD, LA PRESSE CANADIENNE

La vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a affirmé que le Canada voulait s’assurer que le front commun mondial contre Moscou demeurait intact.

« Évidemment, ce que l’Ukraine attend du Canada, c’est toujours plus de soutien sur le plan financier et plus d’artillerie lourde, a-t-elle souligné. Nous avons déjà fait beaucoup. Mais nous devons faire plus. Et nous ferons plus. »