(Québec) Pas plus tard que le 4 janvier, la candidate libérale dans la circonscription d’Orford, l’ex-mairesse de Magog Vicki-May Hamm, courtisait la Coalition avenir Québec (CAQ) dans le but de porter ses couleurs aux élections générales de l’automne. Elle disait même que le gouvernement Legault avait géré la crise sanitaire « avec brio ».

« Quand j’envisage mon avenir, je me vois dans votre équipe », écrivait-elle à la CAQ le 4 janvier, dans un courriel obtenu par La Presse.

Elle voulait se présenter dans Orford même si la circonscription est déjà représentée par un député caquiste, Gilles Bélanger. Elle disait avoir eu une rencontre à ce sujet avec M. Bélanger, laissant entendre que ce dernier serait prêt à lui céder sa place.

« Malgré toutes les offres que j’ai, certaines très bizarres, ce qui me motive le plus, c’est de travailler avec la CAQ », ajoutait Mme Hamm, qui a quitté la mairie de Magog au terme de son mandat l’automne dernier.

Ce n’est pas la première fois qu’elle faisait la cour à la CAQ. Le 98,5 FM a révélé cette semaine qu’elle avait écrit le 21 novembre à la formation pour proposer sa candidature aux élections.

La CAQ la « rejoint plus »

« On vous dira que je suis sollicitée par les libéraux et c’est vrai », mais « la CAQ me rejoint plus dans mes valeurs et convictions », affirmait Mme Hamm dans ce précédent courriel. Se présenter sous la bannière caquiste était, insistait-elle, son « premier choix » quant à son avenir professionnel.

Elle est d’ailleurs toujours membre du parti de François Legault. Elle a adhéré à la CAQ en 2019 pour une période de cinq ans.

Elle a changé d’idée récemment

La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, a dévoilé la candidature de Mme Hamm lundi. Cette dernière soutenait alors que ses « racines libérales remontent à loin ».

La candidate a avoué par la suite qu’elle avait déjà voulu se présenter pour la CAQ, mais a ajouté qu’elle avait changé d’idée dernièrement.

Gilles Bélanger a confirmé à la fin de janvier qu’il solliciterait un second mandat.

Le magasinage politique de Mme Hamm rappelle celui de Gertrude Bourdon en 2018. Une semaine avant de se présenter comme candidate sous la bannière libérale, elle se disait prête à « marquer l’histoire » avec la CAQ dans un échange de textos avec le bras droit de François Legault, Martin Koskinen. Elle avait eu des échanges avec lui et M. Legault en vue de devenir candidate pour leur formation avant de leur faire faux bond subitement pour se joindre au PLQ.