(Québec) Le député de Jonquière Sylvain Gaudreault ne se représentera pas comme candidat pour le Parti québécois lors des élections générales de 2022.

« Je veux remercier les électeurs et les électrices qui m’ont fait confiance à cinq reprises, toujours avec des majorités confortables. Mais il est temps pour moi de terminer ce chapitre », a annoncé Sylvain Gaudreault mardi.

M. Gaudreault représente la circonscription depuis 15 ans. Il a été ministre des Transports et des Affaires municipales du gouvernement Marois, de 2012 à 2014. En entrevue avec La Presse, il indique qu’il compte retourner enseigner, et souligne qu’il a toujours une permanence au cégep de Cégep de Jonquière.

Ce n’est pas une bonne nouvelle pour le Parti québécois : l’élu est le dernier représentant de la formation politique souverainiste dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Son départ est lié au fait qu’il avait « fait le tour, comme on dit ». « « Ne cherchez pas ailleurs […] Il n’y a rien d’autre. »

« J’ai été chef de l’opposition officielle, whip, président de commission parlementaire, député, ministre. J’ai fait le tour. J’ai le goût de faire autre chose. C’est une décision très personnelle, je vais avoir 52 ans, je me dis que si je veux faire autre chose, c’est peut-être le temps », explique-t-il. Sa décision, dit-il, n’a rien à voir avec une mésentente avec le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon. « J’ai été déçu de perdre la course au leadership [contre M. St-Pierre Plamondon], mais on a appris à se connaitre, et depuis quelque temps il a pris une maturité qui est différente comme chef, ça me donne confiance et ça me rassure », affirme-t-il.

M. Gaudreault affirme que malgré son départ de la scène politique québécoise en octobre prochain, il entend continuer de « vouloir changer le monde ». Il a fait de l’environnement son cheval de bataille depuis plusieurs années et a d’ailleurs publié récemment un essai sur l’urgence climatique, Pragmatique : quand le climat dicte l’action politique.

« C’est une décision assumée. Mais même si je quitte l’Assemblée nationale, je ne quitte pas la politique. Elle s’exprime d’autres façons. La vie politique, en publiant mon essai l’automne dernier, c’était un geste politique. J’ai trop d’opinions pour y renoncer », souligne M. Gaudreault. « L’enjeu de l’environnement demeure au cœur de mes engagements sociaux. Je vais continuer de porter ce discours. […] On a besoin de voix fortes sur les changements climatiques, et j’aimerais être une de ses voix », a-t-il ajouté.