(Québec) Éric Duhaime s’oppose à toute mesure sanitaire coercitive, une position qui n’est pas appuyée par le DKarim Elayoubi, candidat du Parti conservateur du Québec et porte-parole de son comité santé.

« Je pense qu’il aurait fallu protéger les plus vulnérables et laisser les gens davantage libres et que le gouvernement a un rôle d’informer la population, mais pas d’utiliser des mesures coercitives », a indiqué le chef du PCQ Éric Duhaime en point de presse jeudi.

Il présentait les candidatures des médecins Karim Elayoubi et Roy Eappen. Questionné par les journalistes, Karim Elayoubi a affirmé qu’il n’avait pas fait cette recommandation à M. Duhaime.

Sa position est plus nuancée. « Ça prend des mesures pour faire en sorte de protéger le système hospitalier, mais également, plus la pandémie avance, il faut considérer les dommages collatéraux. Mais je n’ai pas une idée complètement claire par rapport à ça », a-t-il dit.

Il aurait préféré plus de transparence, et des débats d’experts en commission parlementaire, mais croit que la « meilleure décision » est de « supporter le système hospitalier [avec] des mesures efficaces, pas de mesures superflues », tout en prenant en compte « les potentiels dommages collatéraux ».

Le 19 janvier, Éric Duhaime avait fait une sortie pour demander la levée des mesures sanitaires. Il dénonçait la CAQ, un gouvernement « qui n’est pas basé sur la science », et qui prend « des décisions strictement politiques ». Il affirmait alors être conseillé par des médecins, dont le DElayoubi. Aujourd’hui, il explique que ces experts ont « mis en contexte les chiffres, les comparables ». « On a regardé ce qui se faisait ailleurs, et moi j’ai pris une position politique. Quand je suis sorti, je ne suis pas sorti en disant que je donnais un avis scientifique, j’ai dit que je donnais une position politique, c’est ce que je fais comme politicien », a-t-il expliqué.

M. Duhaime a également défendu son candidat Roy Eappen, qui est contre l’avortement. « Les gens ont le droit à leur opinion personnelle. Cela étant dit, dans l’espace public, on est clairement à un parti qui s’oppose à une règlementation contre l’avortement », a-t-il expliqué.

M. Eappen affirme de son côté qu’il est contre l’avortement, mais qu’il ne croit pas « qu’on doive légiférer sur la question. » « Il y a beaucoup de choses que je n’approuve pas, mais je ne veux pas légiférer à ce sujet. Il faut plutôt parler aux gens pour leur faire changer leur opinion », a-t-il dit.

M. Duhaime présentait ses grandes orientations en santé. Il souhaite notamment augmenter les quotas d’admission en médecine et permettre aux médecins de travailler à la fois dans les secteurs privés et publics. Il envisage également de confier la gestion des hôpitaux au secteur privé, sans remettre en question l’universalité des soins de santé.