(Montréal) Les élus de l’Assemblée nationale ont adopté une motion, jeudi, dénonçant le harcèlement et l’intimidation dont font l’objet des journalistes et caméramans, dans le cadre de leur couverture des manifestations des dernières semaines.

La motion présentée par la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, elle-même une ancienne journaliste, invitait l’Assemblée nationale à réaffirmer qu’« une information de qualité est un des piliers de notre démocratie » et que le métier de journaliste « se doit d’être exercé sans atteinte à l’intégrité physique ou morale de ceux qui le pratiquent ».

La motion, qui a été adoptée sans débat, invitait également l’Assemblée nationale à condamner « les actes répréhensibles perpétrés et les propos injurieux véhiculés récemment à l’endroit de journalistes québécois ».

Encore ces jours-ci, on a vu un journaliste du réseau TVA se faire harceler, intimider, alors qu’un manifestant l’empêchait de faire son travail et plaçait sa main devant la caméra. D’autres se font invectiver, se font interrompre lorsqu’ils sont en ondes, reçoivent des insultes.

Le SCFP interpelle tous les chefs

De son côté, le Syndicat canadien de la fonction publique a demandé à tous les chefs des partis politiques, au fédéral et au provincial, de condamner le harcèlement dont sont victimes des journalistes et des caméramans.

Le SCFP, qui est affilié à la FTQ, représente notamment les journalistes de TVA et du Journal de Québec.

Dans une déclaration publiée jeudi, le SCFP demande à tous les chefs des partis de dénoncer cette situation, qui nuit au travail journalistique, donc à la couverture de l’information et à la démocratie.

Le président du SCFP-Québec, Patrick Gloutney, rapporte que des véhicules de médias se font couper la route dangereusement et que des journalistes doivent maintenant travailler avec des gardes du corps pour parvenir à faire leur travail normalement.