(Stellarton) Durant sa première conférence de presse à titre de premier ministre élu de la Nouvelle-Écosse, au lendemain de la victoire de son parti, le chef progressiste-conservateur Tim Houston a déclaré que sa priorité absolue reste de protéger les citoyens contre la COVID-19.

Les progressistes-conservateurs ont eu le dessus sur les libéraux au pouvoir, remportant une majorité de 31 circonscriptions dans la nouvelle Assemblée législative de 55 sièges de la province.

M. Houston a déclaré aux journalistes mercredi matin qu’il inviterait d’autres partis à participer à des réunions avec des responsables de la santé publique, alors qu’il envisage des politiques visant à éviter une quatrième vague de coronavirus.

« Ce n’est pas quelque chose qui, selon moi, devrait être politisé, a commenté le nouveau premier ministre. Je crois que tout le monde devrait pointer dans la même direction et cette direction est celle de protéger les Néo-Écossais. »

Le politicien de 51 ans a indiqué qu’il avait l’intention de rencontrer mercredi le médecin-hygiéniste en chef, le Dr Robert Strang, pour discuter de plusieurs questions, notamment la manière de réduire la transmission lorsque les élèves retournent à l’école.

M. Houston a également réitéré sa promesse de campagne selon laquelle son parti améliorera le système de santé, notamment en augmentant le nombre de médecins et en réduisant les temps d’attente pour les chirurgies.

« Il y a des Néo-Écossais, partout dans la province, qui sont très, très anxieux du retour à l’école. On veut s’assurer qu’ils comprennent bien notre plan », a soutenu M. Houston.

Parmi les autres enjeux qui le préoccupent, le premier ministre élu note celui d’augmenter le taux de vaccination contre la COVID-19 au sein de la population ainsi que de surveiller l’évolution de la quatrième vague de la pandémie ailleurs au pays.

« On va écouter la santé publique, on va travailler avec le Dr Strang et son équipe, on va réunir toute l’information disponible pour prendre des décisions qui ont du bon sens », a décrit le premier ministre élu.

Abris détruits

Au même moment où le nouveau premier ministre s’adressait aux journalistes, une centaine de manifestants tentaient d’empêcher la destruction d’abris temporaires érigés pour les personnes en situation d’itinérance à Halifax.

Ce sont les autorités municipales de Halifax qui ont entrepris de retirer les petits abris de bois le mois dernier. Mercredi, des policiers à vélo sont arrivés massivement sur les lieux pour permettre à la machinerie lourde d’accéder aux abris de façon sécuritaire.

Sur place, le chef du NPD, Gary Burrill, soutenait les manifestants en instaurant lui-même le slogan « Homes not cops (Des foyers, pas des policiers) ».

« Personne n’a réclamé cette intervention policière, a commenté M. Burrill. On sait qu’on a une grave crise du logement en Nouvelle-Écosse et si la solution du gouvernement c’est d’envoyer des policiers lourdement armés pour expulser des gens de tentes et d’abris où ils ont trouvé refuge, c’est vraiment une très mauvaise solution. »

« Dès que le premier ministre élu est mis au courant de ce geste honteux, il devrait immédiatement venir ici lui-même pour s’assurer que ça cesse », a ajouté le chef néo-démocrate.

Tim Houston dit comprendre que des Néo-Écossais souffrent des conséquences de la pénurie de logements, mais il n’a pas l’intention de revenir sur sa promesse de mettre fin aux mesures de contrôle du prix des loyers dès la fin de la pandémie.

« On sait que la crise du logement est bien réelle. Elle n’est pas apparue du jour au lendemain. Elle se développe depuis huit ans. On n’avait pas de villages de tentes il y a huit ans », a-t-il réagi en promettant de trouver des solutions pour faciliter l’accès au logement.

Par ailleurs, une nouvelle vague de cas de COVID-19 semble se confirmer en Nouvelle-Écosse alors que l’on a signalé neuf nouvelles infections mercredi. On compte 25 cas actifs de COVID-19 dans la province.