(Québec) L’Assemblée nationale a non seulement dénoncé mercredi les compressions qui frappent les programmes en français de l’Université Laurentienne, à Sudbury, mais s’est aussi alarmée du sous-financement des institutions francophones partout au Canada.

La motion proposée par le Parti québécois (PQ) et adoptée mercredi exprime la solidarité et le soutien de l’Assemblée nationale à la communauté franco-ontarienne relativement à son combat pour la survie de ses institutions.

Le texte déplore la « disparition soudaine » de pas moins de 28 programmes en français à l’Université Laurentienne. Mais les élus sont allés plus loin en se préoccupant du sort des autres francophones du pays.

« Que l’Assemblée dénonce le sous-financement des institutions de communautés francophones minoritaires à travers le Canada », affirme le libellé de la motion, pilotée par la députée péquiste Véronique Hivon.

La motion a été adoptée à l’unanimité sans débat. Elle sera transmise officiellement au bureau du premier ministre ontarien Doug Ford.

Rappelons que l’Université Laurentienne connaît de graves difficultés financières. Elles’est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies le 1er février et avait jusqu’au 30 avril pour présenter un plan de restructuration selon les délais prévus par les tribunaux.

À la Chambre des communes à Ottawa, le Nouveau Parti démocratique (NPD) a appelé le gouvernement libéral à voler au secours de l’université.

Sudbury est la seule université au Canada avec un mandat « triculturel », enracinée dans les communautés francophone, anglophone et autochtone, a plaidé la députée Lindsay Mathyssen, du NPD.

« Nous sommes là pour nous assurer que cette institution importante ne vacille pas, a fait savoir le premier ministre Justin Trudeau. C’est une priorité. Nous allons continuer de travailler avec la province. »

Mardi, les Communes avaient également adopté une motion à l’unanimité sur ce même enjeu.

« Que cette Chambre s’inquiète de la fermeture de 28 programmes en français et du licenciement d’une centaine de professeurs à l’Université Laurentienne à Sudbury », disait le libellé de la motion pilotée par le bloquiste Mario Beaulieu.

Elle rappelait aussi « le rôle primordial de l’éducation supérieure en français pour la vitalité des communautés franco-canadiennes et acadiennes ».