(Montréal) Québec solidaire (QS) demande au gouvernement québécois de mettre en place un plan pour redresser la situation du français à Montréal, qui comprendrait notamment la mise sur pied d’un bureau spécial de l’Office québécois de la langue française (OQLF) pour lutter contre le recul du français dans la métropole.

La responsable pour Québec solidaire en matière de langue, la députée Ruba Ghazal, affirme qu’il est connu depuis des années qu’il y a recul du français dans la région de Montréal, mais que les gouvernements ne prennent pas les grands moyens pour s’attaquer au problème.

Elle reproche au ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, de passer trop de temps à sommer la ville de Montréal d’agir pour protéger le français alors, dit-elle, que c’est sa responsabilité d’assurer que la ville ait les ressources nécessaires pour le faire.

Le députée de Mercier propose que la création d’un bureau de l’OQLF à Montréal soit entièrement dédié à la promotion du français dans la ville. Il aurait notamment pour mandat d’identifier les secteurs prioritaires où il faut intervenir pour revaloriser le français, d’offrir de l’expertise en francisation et d’accompagner les entreprises dans leurs efforts pour promouvoir le français au travail.

Mme Ghazal croit que l’OQLF doit aller au-delà de l’image que beaucoup de gens en ont, celle d’une sorte de police de la langue. À son avis, punir n’est pas la solution pour valoriser le français ; elle espère que les entrepreneurs viennent solliciter l’OQLF pour se faire accompagner.

Elle demande aussi au ministre Jolin-Barrette que l’accès au marché du travail pour les travailleurs unilingues francophones devienne une priorité, car de nombreux immigrants francophones ne parviennent pas à trouver d’emplois en raison de leur unilinguisme. Ruba Ghazal croit qu’il est anormal qu’au Québec, des immigrants soient obligés de prendre des cours d’anglais pour décrocher des emplois plus intéressants.