(Québec) Le député indépendant, Guy Ouellette, qui publie cette semaine un livre dans lequel il règle ses comptes avec l’UPAC, dit vouloir se consacrer les prochains mois « à rebâtir sa vie », mais confirme qu’il a l’intention d’être candidat aux élections provinciales de 2022.

Le député de Chomedey s’est prononcé sur son avenir politique lors d’un point de presse sur la parution de son livre portant sur les dessous de son arrestation en octobre 2017, qu’il souligne être illégale. Interrogé à savoir s’il avait l’intention de se représenter aux prochaines élections, M. Ouellette a répondu : « Absolument ».

Mais il est demeuré vague à savoir s’il entend briguer les suffrages comme indépendant ou sous la bannière d’une formation politique, lui qui a été élu à cinq reprises sous les couleurs libérales. Guy Ouellette a été expulsé du caucus libéral en octobre 2018, après le scrutin provincial.

« J’apprécie pleinement aujourd’hui mon statut à l’Assemblée. Comme indépendant, j’ai la chance de participer, ça prend mon consentement pour plusieurs activités parlementaires », a-t-il expliqué devant les médias, jeudi. M. Ouellette soutient néanmoins que sa priorité est de « rebâtir sa vie ».

« Je ne suis pas à me poser la question pour quel parti ou est-ce que je devrais aller dans un parti ou pas. Je [me concentre] présentement à regagner mon intégrité et faire avancer mes poursuites contre le gouvernement », a-t-il ajouté.

Dans son livre Qu’on accuse ou qu’on s’excuse, le député tire à boulets rouges sur des politiciens et policiers, dont l’ancien commissaire de l’UPAC Robert Lafrenière.

Dans son ouvrage, il écorche aussi la nouvelle cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, qu’il qualifie de « pure opportuniste capable de manigances sournoises de basse politique ».

Après avoir reçu de nouvelles informations toujours inconnues aujourd’hui, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a demandé et obtenu l’annulation des mandats obtenus contre Guy Ouellette, qui n’a jamais été accusé.

À la demande du gouvernement, le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) mène depuis bientôt deux ans une enquête sur les fuites à l’UPAC survenues depuis 2012 et sur la façon dont l’UPAC a mené l’enquête Projet A, qui a débouché sur l’arrestation de Guy Ouellette et de deux enquêteurs de l’UPAC, un retraité et l’autre actif, en octobre 2017.