(Sherbrooke) Une candidature féminine à la direction du Parti québécois (PQ) est toujours possible, estime la députée péquiste Véronique Hivon.

Actuellement les candidats officiels ou pressentis sont tous des hommes, mais des surprises peuvent survenir, a laissé entendre la députée de Joliette jeudi. Le candidat Sylvain Gaudreault a dit souhaiter d’ailleurs qu’une aspirante soit en lice.

Mme Hivon s’exprimait en mêlée de presse en marge de la réunion des élus péquistes qui préparent la rentrée parlementaire et discutent de la course à la direction.

Pressentie pour se lancer après avoir dû se désister en 2016 lors de la dernière course, Mme Hivon avait fait savoir rapidement qu’elle passait son tour cette fois.

La campagne à la direction du PQ doit être lancée officiellement samedi, mais Mme Hivon ne désespère pas de voir une femme se lancer dans la course pour succéder à Jean-François Lisée.

« Je ne pense pas que c’est encore impossible, il n’y a rien qui dit qu’il n’y aura pas d’autres candidatures », a-t-elle affirmé.

La date de la fin des mises en candidature n’est pas encore arrêtée et sera d’ailleurs fixée samedi au cours d’une réunion d’une instance du PQ.

« C’est sûr qu’on veut toujours un maximum de candidatures féminines, mais on ne veut pas non plus une femme parce que c’est une femme, a-t-elle poursuivi. On veut des candidatures fortes, engagées, militantes, qui croient aux objectifs du parti. »

« J’ai dit que je souhaitais que les femmes se lancent en politique, notamment à la tête du Parti québécois, a pour sa part dit M. Gaudreault. On a encore du temps. Si des femmes veulent se joindre à notre groupe, tant mieux, on va débattre. »

Il ne pouvait donner de raisons qui expliqueraient l’absence de femmes dans la course, mais ce ne sont pas des « raisons institutionnelles » propres au parti, a-t-il assuré.

« Les portes sont ouvertes, on a des militantes partout, actives », a poursuivi M. Gaudreault, en rappelant que la première première ministre du Québec, Pauline Marois, était issue du PQ.

L’éventail actuel exclusivement masculin démontre qu’il faut continuer à travailler pour donner le goût de l’engagement politique aux femmes, a conclu Mme Hivon.