(Québec) Le Parti québécois (PQ) est-il revanchard ? Chicanier ? Brouillon ? Manipulateur ? Déconnecté de la population ? C’est une des questions de la consultation lancée par… le PQ pour son processus de refondation.

Depuis sa défaite historique d’octobre 2018, le PQ est dans une démarche de modernisation et il lance donc un sondage en ligne pour mieux s’orienter, notamment sur le choix du chef et le changement du nom du parti.

Le questionnaire transmis par le parti lundi demande notamment au répondant de sélectionner des enjeux par ordre d’importance, mais aussi de relever quelles sont les trois faiblesses les plus importantes du PQ.

Et la liste des réponses possibles est longue : outre revanchard et chicanier cités plus haut, on retrouve aussi « négatif », « radical », « arrogant », « incohérent » ou encore « changeant ».

À l’opposé, on demande aussi au répondant de relever les forces du PQ. Est-il « proche des gens » ? « Compétent » ? « Intègre » ? « Rassembleur » ?

Sur la raison d’être du PQ, l’indépendance, la personne sondée est invitée à déterminer les raisons pour lesquelles il faut y accéder. Par exemple, pour « assurer l’épanouissement d’un État de langue française en Amérique du Nord » ; pour « maintenir le modèle québécois » ; comme « outil nécessaire pour faire face à la crise climatique », etc.

On veut aussi savoir si seuls les membres peuvent choisir le chef et les candidats. En mêlée de presse au parlement lundi après-midi, le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, s’est gardé d’indiquer nettement ses opinions pour ne pas influencer la consultation.

Toutefois, il a exprimé des préférences à mots couverts. « Il faut que le statut de membre au PQ signifie quelque chose, ça peut être sur le choix du chef, le choix du candidat aux élections. »

Enfin, les répondants sont appelés à se prononcer sur la pertinence ou non de changer le nom du parti.

L’exercice de renouvellement en cours doit aboutir l’automne prochain à un congrès extraordinaire obtenu par l’aile jeunesse, au cours duquel tout sera sur la table, « sauf l’indépendance », selon la formule consacrée.