Autre preuve que les coffres du Parti québécois sont vides. Contrairement à la tradition, la formation de Pauline Marois n'adoptera pas la plateforme électorale dans le cadre d'un conseil national.

«C'est une première», a reconnu la chef péquiste au cours de la rencontre avec l'équipe éditoriale de La Presse, hier.

C'est plutôt l'exécutif «élargi» du PQ qui procédera à l'adoption de la plateforme, aujourd'hui à Saint-Eustache. Ce sera beaucoup plus modeste qu'à l'habitude.

 

Pauline Marois n'a pas caché la raison de cette décision. «Ça coûte moins cher», a-t-elle laissé tomber. Rassembler des militants de toutes les circonscriptions, louer une grande salle, payer à tous une nuit à l'hôtel est une opération très coûteuse pour un parti.

La chef péquiste a assuré que des groupes de militants seront consultés dans les régions. L'exécutif recueillera leurs commentaires avant d'adopter la plateforme.

La Presse a révélé plus tôt cette semaine que le PQ se lance en guerre électorale les coffres vides. Il n'a aucune liquidité et doit mener cette campagne à crédit. Il traîne toujours une dette de 800 000$. «C'est vrai qu'on n'est pas riche», avait confirmé Mme Marois.