(Happy Valley-Goose Bay) La petite municipalité de Happy Valley-Goose Bay, située à Terre-Neuve-et-Labrador, a levé samedi matin, vers 9 h, l’état d’urgence qui était en vigueur depuis 21 h 30 la veille en raison d’un incendie qui s’était propagé à une zone contenant des matières explosives.

Le maire de cette ville de quelque 7000 habitants, George Andrews, en a fait l’annonce sur la page Web de la municipalité, permettant ainsi aux personnes évacuées de rentrer à la maison.

« Les résidants touchés sont autorisés à retourner chez eux pour le moment. Nous implorons le grand public de rester à l’écart de la région pendant que les pompiers et la GRC restent sur les lieux au cours des prochaines heures et peut-être des prochains jours », a-t-il précisé.

Un peu plus tôt samedi matin, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a confirmé que l’incendie était maîtrisé.

Dans un message publié sur Facebook, la GRC a indiqué qu’il n’y avait aucun risque d’explosion, mais que les résidants de la ville et de la base des Forces canadiennes devraient rester à l’écart.

Les pompiers ont combattu l’incendie toute la nuit, selon la GRC.

Personne n’a été blessé, mais le feu a causé d’importants dommages à plusieurs structures commerciales.

Le maire Andrews a, pour sa part, parlé de « pertes historiques et économiques causées par l’incendie ».

Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, a discuté de la situation avec le député local de l’Assemblée législative, Perry Trimper, et a offert son appui au maire de la ville.

Témoignage d’une femme évacuée

Une résidante de l’endroit, Monica Legge, a raconté à La Presse Canadienne qu’elle a dû fuir son domicile, vendredi soir, avec son mari et leurs six chiens.

Mme Legge dit qu’elle venait de s’asseoir pour souper lorsque son téléphone intelligent s’est allumé avec des messages frénétiques au sujet de l’incendie à l’ancien aéroport de Happy Valley-Goose Bay, dans le centre du Labrador.

Elle regardait l’énorme incendie, sur son balcon arrière, lorsque les agents de la GRC se sont arrêtés et lui ont dit que tout le monde dans le secteur devait partir parce qu’ils se trouvaient dans la « zone d’explosion ».

Selon Mme Legge, le sol a tremblé avec ce qui semblait être une explosion.

Monica Legge s’est dite soulagée de pouvoir rentrer chez elle et que personne n’a été blessé. Elle se prépare émotionnellement à constater l’ampleur des dommages lorsqu’elle arrivera à son domicile.