(New Delhi) L’Inde annonce mercredi le rétablissement des services de visa électronique pour les ressortissants canadiens.

Cette décision annoncée par l’agence Associated Press pourrait apaiser les tensions entre les deux pays qui ont échangé des accusations et expulsé leurs diplomates.

Il y a deux mois, le Canada a allégué que l’Inde était impliquée dans l’assassinat d’un séparatiste sikh au Canada. Le premier ministre Justin Trudeau avait déclaré qu’il y avait des allégations crédibles d’implication indienne dans le meurtre du citoyen canadien Hardeep Singh Nijjar dans une banlieue de Vancouver.

Nijjar, un militant sikh et plombier âgé de 45 ans, a été tué par des hommes armés masqués en juin à Surrey.

Pendant des années, l’Inde a affirmé que Nijjar, un citoyen canadien né en Inde, avait des liens avec le terrorisme, une allégation qu’il a niée. L’Inde a toutefois rejeté l’allégation canadienne selon laquelle elle était impliquée dans son assassinat, la qualifiant d’absurde.

Les inquiétudes de New Delhi concernant les groupes séparatistes sikhs au Canada ont longtemps nui aux relations entre les deux pays, malgré le maintien de liens solides en matière de défense et de commerce. L’Inde avait déjà accusé le Canada d’héberger des séparatistes et des terroristes.

Le Canada a rappelé 41 de ses 62 diplomates en Inde après que New Delhi ait averti qu’elle retirerait leur immunité diplomatique, ce que les responsables canadiens ont qualifié de violation de la Convention de Genève.

Le mois dernier, l’Inde a assoupli l’interdiction et repris les services de visas d’entrée, d’affaires, médicaux et de conférence pour les ressortissants canadiens.