(Ottawa) La population canadienne devrait atteindre les 40 millions de personnes vers 15 h vendredi, selon Statistique Canada.

L’agence gouvernementale s’appuie sur son horloge démographique, un modèle en temps réel fondé sur les estimations démographiques trimestrielles, pour cette prédiction.

« Il s’agit d’un important jalon pour le Canada, affirme le statisticien en chef Anil Arora dans un communiqué. C’est un signe manifeste que le Canada demeure un pays dynamique, accueillant et plein de potentiel. »

La croissance démographique du pays est en effet principalement due à la migration internationale. Cette dernière a été à l’origine de 96 % de la croissance enregistrée en 2022.

Statistique Canada précise que le taux d’accroissement démographique est de 2,7 % actuellement, « ce qui représente le niveau le plus élevé depuis 1957, lorsque l’immigration et le baby-boom ont contribué à faire augmenter la population canadienne de 3,3 % ».

Laurent Martel, directeur du centre de démographie à Statistique Canada, rappelle qu’un million de personnes sont arrivées au Canada l’année dernière.

« [L’année] 2022 se distingue également parce que c’est la première fois que le Canada accueillait davantage d’immigrants temporaires par rapport aux immigrants permanents, explique-t-il en entrevue. On a reçu […] au-delà de 600  000 immigrants temporaires, évidemment en lien avec la réponse de plusieurs gouvernements pour faire face, par exemple, aux pénuries de main-d’œuvre. »

Selon l’agence fédérale, en termes de croissance de population, le Canada surpasse les autres pays du G7, qui se préparent à affronter les conséquences du déclin démographique.

Toutes les provinces et tous les territoires ont connu une hausse de la population, sauf les Territoires du Nord-Ouest.

« Les provinces dans lesquelles on retrouve des grands centres urbains affichent une croissance démographique un peu plus rapide que les provinces dans lesquelles il y a moins de grands centres urbains », précise M. Martel, ajoutant que les immigrants ont tendance à s’installer dans les métropoles.

Un autre territoire se distingue : le Nunavut. « La croissance démographique [y] est surtout reliée à une fécondité qui est complètement différente de celle du reste du pays. Au Nunavut, le nombre d’enfants par femme est beaucoup plus élevé que n’importe où ailleurs au Canada », indique-t-il.

Alors qu’au Canada, on note 1,43 enfant par femme, ce chiffre monte à 2,56 au Nunavut.

Si le Canada poursuit sur sa lancée, sa population pourrait se chiffrer à 50 millions de personnes en 2043.