(Ottawa) Un avocat qui œuvre pour le rapatriement de Canadiens détenus en Syrie a déclaré qu’il y avait de nouvelles informations concernant les deux femmes et trois enfants qui étaient censés rentrer au Canada le mois dernier.

Lawrence Greenspon affirme qu’Affaires mondiales Canada a confirmé que le ministère avait récemment été en contact avec les autorités kurdes du nord-est de la Syrie au sujet de ces cinq Canadiens et Canadiennes.

Me Greenspon soutient que le ministère a obtenu l’assurance que les autorités kurdes aideraient Ottawa à faciliter leur rapatriement – comme ils l’avaient fait en avril pour 14 autres Canadiens.

À ce moment-là, les deux femmes et leurs trois enfants qui sont toujours là-bas n’avaient pas pu se présenter pour leur vol de rapatriement vers le Canada.

L’avocat ajoute qu’aucun échéancier n’a été précisé, mais il estime que cette nouvelle donne aux familles des deux femmes et des trois jeunes l’espoir d’un rapatriement prochain.

L’avocat d’Edmonton Zachary Al-Khatib, qui représente également les cinq Canadiens, a déclaré qu’à la mi-avril, l’une des femmes avait pu passer un bref appel téléphonique à un membre de la famille au Canada, mais que l’appel avait été interrompu.

Il a ensuite déclaré que la femme avait indiqué qu’ils étaient vivants et avaient été transférés au camp d’al-Roj, mais qu’ils avaient été maltraités, avaient besoin de soins médicaux et s’étaient fait confisquer tous leurs biens.

Le porte-parole d’Affaires mondiales Canada, Grantly Franklin, a déclaré jeudi que le ministère avait reçu des « informations crédibles » selon lesquelles les femmes et les enfants avaient été localisés dans le camp d’al-Roj, mais il n’a donné aucun autre détail.

Me Greenspon avait conclu en janvier un accord avec le gouvernement fédéral pour rapatrier un total de six femmes et 13 enfants canadiens qui faisaient partie d’une poursuite contre Ottawa devant les tribunaux. Quatre femmes et 10 enfants canadiens sont rentrés au pays le 6 avril.

Tant que les conditions le permettront, Affaires mondiales continuera de travailler à la réalisation de l’accord, a déclaré M. Franklin. « Pour des raisons de confidentialité et de sécurité opérationnelle, nous ne pouvons pas commenter davantage », a-t-il indiqué.

De nombreux ressortissants étrangers se trouvent dans les camps syriens dirigés par les forces kurdes qui ont repris la région ravagée par la guerre au groupe armé État islamique d’Irak et du Levant.