La Sûreté du Québec (SQ) et la police française ont épinglé un étudiant parisien qui aurait extorqué des photos intimes à des dizaines de jeunes Québécoises.

L'homme se serait convaincu que les milliers de kilomètres qui le séparaient de ses victimes lui permettaient d'agir en toute impunité, selon la police.

Il aurait ainsi fait 77 victimes dans la province, traversant l'Atlantique par l'entremise des réseaux sociaux Facebook et Instagram. Âgé de 27 ans, il a été arrêté à la fin du mois de septembre sur un campus universitaire de la capitale française. La Sûreté du Québec (SQ) refuse de dévoiler son identité afin de respecter les procédures locales.

L'accusé aurait pris l'identité d'une jeune mannequin montréalaise afin de pousser d'autres adolescentes intéressées par ce milieu à lui envoyer des photos de plus en plus intimes d'elles-mêmes.

«  Lorsque certaines victimes refusaient d'aller plus loin, il utilisait les menaces pour arriver à ses fins. On parle donc d'extorsion. Il y a certaines personnes qui appellent ça de la sextorsion, puisqu'on parle de photos intimes », a indiqué le porte-parole Hugo Fournier, de la SQ, qualifiant le stratagème d'« astucieux et persuasif ».

« Il a également diffusé certaines des images sur des sites de pornographie juvénile », a indiqué M. Fournier. « Ce qu'on a pu savoir, c'est que l'homme se croyait à l'abri des autorités parce qu'il était dans un autre pays. »

L'homme aurait fait 32 victimes dans la région du Centre-du-Québec, les autres étant dispersées dans la province. Il aurait aussi fait une victime en France. Elles sont âgées de 11 à 17 ans, sauf pour l'une d'elles, qui n'a que 8 ans.

Hugo Fournier a indiqué que l'enquête dans ce dossier durait depuis plus d'un an. Elle a avancé au fur et à mesure que des cas du même genre étaient signalés par des familles ou par des corps de police locaux. « On croit qu'il pourrait y avoir d'autres victimes qui ne se sont pas encore signalées », a ajouté le porte-parole. Il a invité les jeunes filles qui reconnaîtraient ce modus operandi à prendre contact avec les autorités.