Pour la première fois, la distraction au volant, incluant l'utilisation du cellulaire, a dépassé l'alcool comme cause principale de décès sur les routes desservies par la Sûreté du Québec (SQ), révèle le bilan routier 2017 du corps policier.

La SQ dénombre 244 collisions mortelles ayant mené à 269 décès sur son territoire en 2017, une légère hausse par rapport à 2016 (240 collisions mortelles et 260 décès). 

La vitesse excessive demeure toujours la plus fréquente cause de collision mortelle : environ un dossier sur trois y a été relié en 2017, soit 76.

En deuxième position des facteurs les plus fréquents reliés aux décès sur les routes, on retrouve la distraction, notamment l'usage du téléphone cellulaire, reliée à 9,8 % des collisions mortelles.

C'est la première fois que ce facteur dépasse l'alcool au volant, identifiée comme cause principale dans 9 % des cas. Le corps policier souligne que ses agents décernent plus de 10 000 constats d'infraction par année à des conducteurs pour usage du cellulaire sur la route.

Hausse « inquiétante » des décès chez les jeunes 

La Sûreté du Québec juge par ailleurs « inquiétante » la hausse de 46 % des décès de jeunes âgés entre 16 et 24 ans sur les routes de son territoire cette année, soit 57 victimes en 2017 contre 39 en 2016. Cette hausse fait toutefois suite à quatre années d'amélioration consécutive du bilan pour ce groupe d'âge.

La police a lancé un appel au public au moment de dévoiler ses chiffres vendredi matin.

« Même si la Sûreté poursuit ses efforts afin d'améliorer le bilan routier, ce travail ne peut être réalisé sans la collaboration des usagers de la route et de nos nombreux partenaires. La cause première des collisions demeure "la personne derrière le volant". Les conducteurs doivent adopter des comportements appropriés et courtois, permettant ainsi de rendre les routes du Québec plus sécuritaire pour tous les usagers », précise l'organisme dans un communiqué.

Les données publiées par la SQ ne tiennent pas compte des collisions survenues sur le territoire de corps de police municipaux comme le SPVM ou la police de la Ville de Québec.