(Longueuil) Une dame d’une cinquantaine d’années a été arrêtée la semaine dernière relativement à des gestes de harcèlement criminel qui ont été perpétrés contre la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a annoncé lundi le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL).

La police a procédé mercredi soir dernier à l’arrestation de la femme, qui ne demeure pas dans l’agglomération. Les actes en question ont eu lieu la veille à la réunion du conseil municipal et concernaient la gestion de la population de cerfs dans le parc Michel-Chartrand, a précisé le service de police dans un communiqué.

La femme a été libérée sous condition et son dossier est entre les mains du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

Le SPAL précise qu’il s’agit de sa quatrième enquête concernant la mairesse Fournier.

La police invite d’ailleurs les citoyens à faire attention lorsqu’ils s’adressent à des individus, rappelant que le harcèlement, les menaces et l’intimidation sont des infractions criminelles.

Catherine Fournier a réagi à la nouvelle en soirée sur son compte Instagram. « Merci pour vos nombreux messages de solidarité, a-t-elle écrit. Heureusement, les équipes (de la police de Longueuil) agissent avec sensibilité, professionnalisme, et diligence dans le suivi des différents dossiers dont il est question. »

« Le harcèlement et les menaces constituent des infractions criminelles et n’ont jamais leur place », a-t-elle ajouté.

La gestion de la population de cerfs dans le parc suscite la controverse depuis des années. Un tribunal a finalement déterminé l’été dernier que la municipalité pourrait abattre une centaine de bêtes. Les démarches doivent commencer l’automne prochain, avait fait savoir la mairesse Catherine Fournier.

La séance du conseil municipal du 19 mars, dont il est question dans cette dernière enquête du SPAL, a été très houleuse lorsqu’il a été question des cerfs à Longueuil. La présidente du Conseil de ville, Reine Bombo-Allara, a dû intervenir à plusieurs reprises pour demander aux citoyens d’arrêter de parler et les inviter à passer au sujet suivant.

Le conseiller du district de Laflèche, Jacques Lemire, a d’ailleurs pris la parole pour faire un appel au calme.

« J’entends des sons qui arrivent de la salle et j’entends des menaces. Et les menaces n’ont pas raison d’être au conseil de ville, a-t-il déploré. Est-ce que les gens veulent se faire arrêter pis avoir un dossier ? Des menaces, on n’en fait pas. »