Quelques années après avoir agressé sexuellement deux garçons lors de fêtes d’enfants, un pédophile récidiviste s’en est pris à un autre jeune garçon de son entourage. Pris en flagrant délit par le père de l’enfant, Éric Tremblay a été condamné à quatre ans d’emprisonnement.

Le résidant de Saint-Hubert de 44 ans a plaidé coupable, le 12 mars dernier, au palais de justice de Longueuil, à des chefs de contacts sexuels et d’incitation à des contacts sexuels sur un mineur. Le juge Marc-Antoine Carette a ensuite entériné la suggestion commune de peine.

Sur une période d’un an, en 2022 et en 2023, Éric Tremblay a touché le pénis du garçon à plusieurs reprises. Le prédateur profitait de brèves absences du père du garçon pour passer à l’acte.

Il s’est toutefois fait prendre sur le fait au printemps 2023. Ce soir-là, Éric Tremblay soupe avec le père de l’enfant. Après le repas, il installe l’enfant devant la télévision, soi-disant pour qu’il regarde un film. Quelques minutes plus tard, le père de l’enfant va les retrouver.

En ouvrant la porte de la chambre, le père du garçon aperçoit son fils, les culottes baissées, en présence de l’accusé. Le soir même, la victime avoue à son père que ce n’était pas la première fois. Le père l’ignorait, mais Éric Tremblay n’avait pas le droit de se trouver avec des enfants, sur ordonnance de la cour.

« Plus à l’aise » avec les enfants

Éric Tremblay a été condamné à 18 mois de prison en juillet 2018 pour avoir eu des contacts sexuels sur deux enfants. Les victimes étaient des garçons âgés de 4 à 9 ans au moment des faits.

« L’accusé était très proche des enfants. […] Il était toujours avec les jeunes dans le sous-sol ou à l’écart des adultes », lit-on dans le résumé des faits.

Selon la mère d’une victime, Éric Tremblay cherchait toujours des occasions pour être seul avec l’enfant et lui proposait d’aller acheter des gâteries. L’homme dans la trentaine disait être « plus à l’aise » avec les jeunes enfants qu’avec les adultes.

À une occasion, Éric Tremblay a agressé l’un des enfants, alors qu’il jouait à cache-cache pendant une fête. Quand le garçon s’est confié à un autre enfant, ce dernier lui a dit que c’était « normal » et que l’accusé lui faisait ça « des fois ». L’un des jeunes a tout révélé à ses parents un an plus tard.

Le prédateur devra s’enregistrer au Registre des délinquants sexuels à perpétuité. Il sera aussi soumis à une ordonnance d’interdiction en matière d’infractions d’ordre sexuel pendant 20 ans.

MSarah Herbert a représenté le ministère public dans le plus récent dossier, alors que MRomy Elayoubi défendait l’accusé.