(Montréal) La Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent a ouvert une enquête après que des individus ont à nouveau commis des actes de vandalisme en posant des tapis à clous sur le chantier de l’usine Northvolt en Montérégie.

Dans la nuit de dimanche à lundi, « des individus sont entrés illégalement sur le terrain de Northvolt pour y commettre du vandalisme en cachant des tapis à clous », a expliqué la porte-parole de Northvolt dans un échange de courriels avec La Presse Canadienne.

« Nous sommes à vérifier si des clous ont aussi été insérés dans les arbres. Ces sont des gestes graves et potentiellement dangereux pour les employés présents sur le site. Nous les dénonçons vigoureusement », a ajouté Emmanuelle Rouillard-Moreau.

Le sergent Jean-Luc Tremblay, porte-parole de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent, a expliqué que les policiers se sont rendus sur les lieux pour constater qu’un véhicule d’un employé qui travaillait sur le site de Northvolt avait subi des dommages en raison « d’une planche qui avait été pieutée avec des espèces de tuyaux ».

Une enquête est en cours et aucune arrestation n’a été effectuée.

« Mettre fin au remblaiement des milieux humides »

L’acte de vandalisme n’a pas été revendiqué, mais La Presse Canadienne a toutefois reçu un communiqué anonyme dans lequel on peut lire ceci : « en vue de mettre fin au remblaiement des milieux humides sur le site de Northvolt et de préserver les quelques parcelles de zones boisées restantes, de nombreux tapis cloutés ont été enfouis dans la forêt et sur les routes de façon à crever les pneus des véhicules et de la machinerie sur le site ».

Les auteurs du communiqué ont également écrit que « des barres d’acier et des clous ont été insérés de façon aléatoire dans la forêt » et que « ces tactiques ont pour objectif d’armer la forêt contre ses destructeurs, car elles compliquent l’abattage des arbres en posant un risque pour la machinerie lourde ».

Ce communiqué a été transmis par une adresse qui utilise Protonmail, un système qui permet d’envoyer « un courrier électronique de la manière la plus anonyme possible », selon l’entreprise qui le commercialise.

Il y a un mois, des individus avaient planté des clous dans des arbres que Northvolt comptait abattre.

Les auteurs anonymes de ce sabotage avaient publié une revendication sur le site Montréal Contre-information, un site web « qui aspire à fournir aux anarchistes de Montréal un espace pour diffuser leurs idées et leurs actions à travers des réseaux et tendances qui se recoupent ».

« Sabotons l’équipement, bloquons les chantiers et harcelons les élus à la solde de l’industrie », pouvait-on lire dans le communiqué diffusé il y a un mois.

Mardi, Northvolt a tenu à rappeler « qu’elle a reçu l’ensemble des autorisations nécessaires afin de pouvoir procéder aux travaux qui ont présentement cours » et qu’elle a « à cœur de nouer un dialogue sincère, constructif et transparent avec sa communauté d’accueil afin de faire ici, au Québec, la batterie la plus verte au monde ».