C’est du jamais vu à la magistrature : 15 nouveaux juges ont été nommés mercredi à la Cour du Québec, résultat d’une entente entre le gouvernement Legault et la Cour du Québec. Une bouffée d’air frais pour des tribunaux surchargés qui peinent à respecter les délais Jordan.

« La nomination de ces 15 nouveaux juges représente une première étape pour redresser la situation des délais judiciaires en matière criminelle », s’est félicité le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette dans un communiqué

Ces nominations découlent notamment de l’entente conclue en avril 2023 entre le ministre Jolin-Barette et la juge en chef d’alors, Lucie Rondeau, qui a depuis terminé son mandat. Ce « compromis » permettait de mettre fin à un lancinant conflit entre la Cour du Québec et le gouvernement concernant l’horaire de travail des juges. Ceux-ci siégeaient 104 jours par année depuis septembre 2022, contre 139 jours par année auparavant à la suite de la réforme Rondeau.

En échange d’un engagement de la Cour du Québec à respecter certaines cibles et, surtout, à faire siéger plus souvent les juges de la Chambre criminelle et pénale, Québec s’engageait à créer 14 nouveaux postes à la magistrature.

Plusieurs procureurs de la Couronne bien connus au palais de justice de Montréal accèdent à la magistrature, dont Nadia Bérubé, Bruno Ménard, Éric de Champlain et Diane Mulinda-Uwase. Les criminalistes Lucie Joncas et Mairi Springate sont aussi nommées.

Les autres nouveaux juges sont Betty Laurent, Catherine-Valérie Levasseur, Isabelle Michaud, Thi Trang Dai Nguyen, Julie Roy, Jean-Guillaume Blanchette, Alex Dalpé, Tristan Desjardins et Alexandre Tardif.