Que s’est-il réellement passé le jour de la mort d’Andréane Ouellet ? On ne le saura probablement jamais, puisque la défense a annoncé mercredi qu’Alexandre Boudreau-Chartrand ne témoignerait pas pour se défendre d’avoir tué sa conjointe.

« La défense ne présentera aucune preuve », a déclaré au jury l’avocate de la défense mercredi au palais de justice de Joliette.

Rappelons qu’un accusé n’est jamais tenu de témoigner, puisqu’il n’y a rien à prouver. C’est au ministère public de faire la preuve, hors de tout doute raisonnable, de la culpabilité de l’accusé.

Alexandre Boudreau-Chartrand est accusé du meurtre au second degré de sa conjointe et mère de leurs cinq enfants, Andréane Ouellet, en septembre 2021, dans leur résidence de Saint-Donat. La femme de 32 ans est morte de multiples traumatismes à la tête.

Le pathologiste judiciaire a expliqué au jury mardi qu’Andréane Ouellet ne pouvait pas être morte simplement en déboulant les escaliers. Ses graves blessures à la tête démontrent qu’elle a subi de « multiples impacts » au visage de façon répétée. En outre, elle a été frappée par quelqu’un ou quelque chose.

Cette conclusion du pathologiste diffère donc du récit d’Alexandre Boudreau-Chartrand dans un appel 911 présenté au jury. L’accusé suppose alors que sa conjointe est tombée dans les escaliers après avoir subi une « overdose » de médicaments.

Les plaidoiries auront lieu dans les prochains jours devant le juge Eric Downs.

Les procureures MValérie Michaud et MCaroline Buist représentent le ministère public. L’accusé est défendu par MCatherine Ranalli et Me Élise Pinsonnault.