Des véhicules ont été endommagés par des tirs d’arme à feu devant les locaux d’une entreprise appartenant à l’homme d’affaires controversé Luigi Coretti dans la nuit de vendredi à samedi, à Laval, mais ce dernier insiste pour dire qu’il n’était pas visé directement.

Une dizaine de coups de feu auraient ainsi été tirés sur le boulevard Industriel, non loin des locaux de l’entreprise de sécurité Transport de valeurs Centurion.

Des véhicules ont été endommagés et des douilles ont été retrouvées au sol. Mais l’heure exacte de l’évènement et le motif derrière les tirs restent inconnus, puisqu’aucun témoin n’avait été encore été retracé dimanche, selon ce qu’a indiqué le Service de police de Laval (SPL).

Joint par La Presse dimanche, Luigi Coretti a martelé qu’il n’était pas directement visé. « C’est un véhicule qui était sur notre terrain qui s’est fait tirer dessus. Il n’y a aucun de nos véhicules qui étaient frappés, qui étaient visés. »

L’enquête tendrait à démontrer qu’une fusillade aurait éclaté « dans le coin » avant de se conclure non loin des locaux de Transport de valeurs Centurion, a-t-il ajouté en citant des informations que le SPL lui aurait communiquées.

C’est un véhicule appartenant à un travailleur d’une autre entreprise ayant ses locaux dans le même bâtiment qui aurait plutôt été touché, selon lui. « Nos véhicules n’étaient pas visés, nos véhicules ont été touchés à cause d’une balle qui a passé au travers de l’autre véhicule », a-t-il précisé.

Luigi Coretti ajoute avoir pleinement collaboré avec la police en fournissant notamment toutes les bandes vidéo qu’il possédait de l’évènement.

Nombreuses controverses

Luigi Coretti a été mêlé à de nombreuses controverses au début des années 2010, notamment en raison de ses liens avec l’ex-ministre de la Famille Tony Tomassi, tombé en disgrâce pour avoir utilisé une carte de crédit de la firme BCIA.

L’entreprise de sécurité, qui appartenait à Luigi Coretti, avait par ailleurs hérité sans contrat écrit de la surveillance du QG de la police de Montréal.

Luigi Coretti a été accusé en 2012 d’avoir surévalué des comptes de ses clients de manière à obtenir du financement auprès de Desjardins. La coopérative avait fini par perdre des millions de dollars dans la faillite de sa firme BCIA, en 2010.

Quatre ans après le dépôt des accusations, Luigi Coretti avait bénéficié d’un arrêt du processus judiciaire. Il a ensuite poursuivi le gouvernement du Québec et les caisses Desjardins pour 9 millions de dollars.

Une version antérieure de ce texte indiquait que l'entreprise BCIA, de Luigi Coretti, avait utilisé des prête-noms pour verser des milliers de dollars au Parti libéral du Québec. Or, une enquête du Directeur général des élections, en 2011, a conclu que ce n'était pas le cas. Nos excuses.