Pas moins de 13 personnes ont été arrêtées puis détenues pour avoir tenté d’entrer illégalement aux États-Unis via la réserve autochtone Akwesasne, ont annoncé les autorités locales mercredi.

Le samedi 5 août, le Service de police mohawk d’Akwesasne a reçu deux appels de ressortissants étrangers en provenance du village de Kana:takon – aussi appelé Saint-Régis, à l’extrême ouest de la province du Québec.

« La police a trouvé une famille de quatre personnes qui marchaient sur la route à Kana : takon, et une deuxième famille de neuf personnes se trouvait dans une résidence privée. Les individus ont été remis aux autorités canadiennes et une enquête se poursuit », explique la police locale dans un communiqué mis en ligne sur les réseaux sociaux.

Le Service de police mohawk d’Akwesasne tient à rappeler à la collectivité que « le trafic de migrants est un crime et qu’il présente de graves risques pour la santé et la sécurité », autant chez les personnes impliquées que pour les habitants avoisinants.

On n’en connaît pas davantage sur les raisons qui ont poussé ces personnes à vouloir franchir la frontière de manière illégale, ni sur leur situation au moment des faits.

Il ne s’agit toutefois pas d’un premier évènement problématique en lien avec la frontière canado-américaine d’Akwesasne, qui a déjà connu son lot de malheur cette année.

Fin mars, les corps de huit migrants ont été retrouvés dans les eaux du fleuve Saint-Laurent. Six adultes et deux enfants tentaient de traverser vers les États-Unis. Puis, début juillet, un homme de 30 ans a perdu la vie dans une situation similaire. Son corps a été repêché près de l’île Ross, en Ontario.

Akwesasne est une réserve mohawk dont le territoire, qui se situe à la fois au Canada et aux États-Unis, est triplement à cheval entre le Québec, l’Ontario et l’État de New York. Il est justement traversé par le fleuve Saint-Laurent.

La géographie du territoire en fait un endroit de choix pour les passeurs, disaient les autorités lors des derniers drames qui y ont eu lieu.