Simon Houle, déjà condamné à 12 mois de prison pour avoir agressé sexuellement une femme endormie et pour avoir pris des photos de ses parties intimes, a plaidé coupable, mercredi, de ne pas avoir respecté ses conditions de probation lors d’un voyage à Cuba à l’été 2022.

« Oui, je reconnais les faits », a déclaré l’accusé lors de sa comparution par visioconférence au palais de justice de Saint-Jérôme, mercredi matin.

Simon Houle, cet ingénieur qui avait d’abord bénéficié d’une absolution conditionnelle après avoir plaidé coupable à des accusations d’agression sexuelle et de voyeurisme en juin 2022, avait fait un voyage à Cuba le mois suivant, durant sa période de probation.

Ce séjour s’était soldé par une autre dénonciation de nature sexuelle, de la part d’une femme qui avait porté plainte pour des attouchements au service de police régional de Deux-Montagnes.

Simon Houle lui avait empoigné les fesses sans son consentement dans un bar de Cayo Coco, à Cuba, avait affirmé la femme.

L’absolution conditionnelle dont bénéficiait alors Simon Houle s’accompagnait d’une ordonnance de probation de trois ans assortie de plusieurs conditions, dont « ne pas troubler l’ordre public et avoir une bonne conduite ».

« Je reconnais, oui, avoir brisé mon ordonnance de garder la paix », a admis l’accusé depuis le centre de détention de Roberval, où il est apparu arborant un t-shirt noir et les cheveux noués derrière la tête.

Pas de nouvelles accusations d’agression

Cette apparente récidive avait ajouté au tollé déclenché par l’absolution conditionnelle dont bénéficiait alors M. Houle. Ce premier jugement, qui avait été rendu par la Cour du Québec, a finalement été infirmé en appel en janvier dernier. Simon Houle a alors été condamné à 12 mois de prison pour agression sexuelle, ainsi qu’à une seconde peine, à purger concurremment, de deux mois pour voyeurisme.

Par contre, les attouchements qui se seraient produits à Cuba ne donneront pas lieu à des accusations d’agression sexuelle au Canada, car le Code criminel ne prévoit pas la possibilité de porter des accusations de cette nature pour des gestes se déroulant entre adultes à l’extérieur du pays.

« Il y a eu des gestes qui auraient été commis qui auraient pu faire en sorte que Monsieur aurait pu être accusé d’agression sexuelle, il y a eu une inconduite sexuelle, mais les chefs ne seront pas portés parce qu’il n’y a pas de juridiction ici », a expliqué la procureure de la Couronne, MCaroline Lafleur, au tribunal mercredi.

Simon Houle a donc été condamné mercredi à 75 heures de travaux communautaires, qu’il devra accomplir après sa libération.

« La sortie probable, pour l’instant, se situerait aux alentours du mois de septembre ou octobre », a précisé son avocat, MPierre Spain.

Le tribunal a imposé une période de probation de 18 mois, durant laquelle Simon Houle devra respecter plusieurs conditions, dont celles de garder la paix et d’avoir une bonne conduite. Il s’agissait d’une suggestion commune des parties.

« Ça me semble raisonnable », a acquiescé Simon Houle en cour.

Avec Henri Ouellette-Vézina et Alice Girard-Bossé, La Presse