L’ancien felquiste Pierre Schneider s’est éteint samedi soir, ont annoncé divers organismes et élus dimanche. Celui qui a aussi été écrivain, auteur, militant et journaliste avait dit avoir « le sentiment du devoir accompli » dans une vidéo diffusée au cours des derniers jours.

« J’ai été très heureux de pouvoir partager avec vous durant ces années de ma vie qui m’ont fait le plus grand plaisir. […] Votre réconfort a toujours été là pour moi et je pars en paix », avait affirmé M. Schneider dans une vidéo diffusée le 28 mars dernier sur les réseaux sociaux.

Âgé de 78 ans, le principal intéressé souffrait d’un cancer des poumons depuis quelques années. Selon ses propres dires, il lui restait « tout au plus une journée ou deux à vivre ». Dans son témoignage, il invitait la population à poursuivre le combat qu’il mène « depuis 60 ans, sinon plus ».

« Le Québec se relèvera. Le Québec n’est pas à genoux. Le Québec est imbattable. Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, nous survivrons et nous vaincrons », avait-il aussi soutenu.

Né à Outremont en 1945, Pierre Schneider s’est impliqué très jeune, dès 1962, pour le Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN). Il est l’un des cofondateurs du Front de libération du Québec (FLQ). En 1963, il avait d’ailleurs été arrêté, puis condamné à trois ans de pénitencier, en lien avec plusieurs attentats à la bombe.

Après sa libération, M. Schneider est ensuite entré dans le monde des médias, passant notamment par Le Journal de Montréal, où il a notamment été chroniqueur judiciaire. En 1988, le principal intéressé a d’ailleurs été nommé dans un poste de cadre à la direction de l’information du quotidien, avant de prendre quelques années plus tard la barre de la section Arts et Spectacles.

Ce n’est qu’en 2003 que M. Schneider a quitté le monde des médias pour se consacrer à l’écriture. Son plus récent livre, La République assassinée de Daniel Johnson, avait été publié il y a deux ans, en octobre 2021. On se souviendra aussi de Pierre Schneider pour son récit autobiographique intitulé Boum baby boom, qui remontait essentiellement l’histoire de sa passion indépendantiste.

Sur Twitter, dimanche, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a tenu à offrir ses sincères condoléances aux proches et à la famille de M. Schneider, « un militant indépendantiste de longue date ».

« Au nom du Parti québécois, je le remercie du fond du cœur pour toutes ces années au service de notre cause commune », a écrit l’élu péquiste.