La ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault a annoncé mardi la création d’une équipe policière mixte chargée de coordonner la réponse aux dossiers d’enlèvement et de disparition.

« Les impacts d’une disparition sont dramatiques pour la famille et les proches d’une personne disparue. Je suis convaincue que l’expertise de l’équipe intégrée va permettre de mieux protéger nos citoyens et d’éviter des dénouements tragiques », a déclaré la ministre dans un communiqué.

Un financement de 10 millions de dollars sur cinq ans a été prévu par Québec pour cette nouvelle Équipe intégrée de coordination des disparitions et des enlèvements (EICDE), qui regroupera une quinzaine de policiers de la Sûreté du Québec et du Service de police de la Ville de Montréal.

Le financement public vise à augmenter les effectifs des deux corps policiers consacrés aux enlèvements et au disparitions, à acheter de nouvelles caméras et systèmes d’imagerie thermiques pour les opérations de recherche et sauvetage, et donner plus de moyens au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale

Deux organismes à but non-lucratif, l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues et le Réseau Enfants-retour, recevront aussi une part de l’enveloppe annoncée mardi.

Le Comité consultatif sur la réalité policière avait recommandé l’an dernier que la Sûreté du Québec se dote d’une unité qui assurerait un suivi de tous les dossiers de disparition sur le territoire québécois. La coroner Sophie Régnière, qui avait produit un rapport d’investigation sur les circonstances des décès de Romy et Norah Carpentier, tuées par leur père en forêt en 2020, avait aussi recommandé la création d’une unité de ce type.

La Sûreté du Québec ouvre environ 13 000 dossiers de disparition chaque année, mais la grande majorité des cas sont résolus en quelques jours ou moins.