La police de Montréal a annoncé mardi avoir saisi une importante quantité de stupéfiants et d’armes à feu évaluée à 2,4 millions dans l’ouest de l’île, et ce, pour une deuxième fois en quelques mois. Cinq perquisitions ont été menées et sept suspects ont été arrêtés.

C’est le 21 septembre dernier que les perquisitions en question ont été menées dans des résidences de Baie-d’Urfé, Beaconsfield, Dollard-des-Ormeaux, Kirkland et L’Île-Perrot, a précisé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dans un communiqué diffusé en début de journée. Plusieurs unités du corps policier ont participé, dont la Section Ouest du Crime organisé et des Stupéfiants.

D’après les autorités, les fouilles ont permis de saisir quatre armes à feu et pas moins de « 246 000 comprimés d’amphétamines, 23 000 comprimés de Xanax, 11 500 comprimés de speed et 2500 comprimés de fentanyl ». Diverses quantités de morphine, de méthamphétamine en cristaux, d’isotonitazène, de Cialis, de cocaïne, d’héroïne, de haschich, de cannabis, de THC et de champignons hallucinogènes ont également été identifiées sur les lieux.

Selon nos informations, le réseau épinglé par les policiers serait relié au crime organisé irlandais. Au total, sept suspects ont été arrêtés avant de comparaître devant un juge au palais de justice de Montréal, au cours des derniers jours.

Cameron Wilkinson, 26 ans, Patrick Bouchard-Gallagher, 28 ans ; Vincent Roy, 25 ans, Cole Larocque, 28 ans, Alexandre Battah, 22 ans, Alexandra Taddio, 24 ans, et Sophia Saraullo, 23 ans, font tous face à divers chefs d’accusations, tous reliés à la possession et le trafic illégal de drogues.

Quatre mois après

Pour le SPVM, il s’agit d’une « une seconde saisie majeure de stupéfiants en moins de quatre mois dans ce secteur de la métropole ».

En juin dernier, dans le secteur de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, la police montréalaise avait en effet procédé à une autre importante saisie de diverses drogues de synthèses et opiacés, évaluée à 2,5 millions de dollars sur le marché noir. À ce moment, la saisie de métonitazène — un opiacé synthétique dont les effets sont considérés similaires au fentanyl ou l’héroïne – constituait « une première au Québec ». Le métonitazène aurait toutefois été détecté pour la première fois au Canada en 2020.

D’ailleurs, Cameron Wilkinson était connu des enquêteurs « en raison de ses liens présumés avec le trafiquant Charles Laberge », qui avait justement écopé d’une peine d’emprisonnement de cinq ans en juin, dans la foulée du démantèlement de ce premier réseau dans L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève.

Enfin, le SPVM rappelle que toute personne détenant une information pertinente en lien avec cette enquête ou « tout autre réseau de trafiquants » est invitée à contacter le 911 ou son poste de quartier. Pour un traitement confidentiel et anonyme, la ligne d’Info-Crime Montréal peut également être jointe en composant le 514 393-1133.

Avec la collaboration de Daniel Renaud, La Presse