À la suite de la fusillade ayant eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, une vaste opération policière était en cours, lundi matin, dans le Vieux-Montréal.

Vers 8 h 55, les policiers ont procédé à l’évacuation d’une quinzaine de personnes dans un bâtiment situé sur la rue Saint-Antoine, entre la rue Saint-Denis et l’avenue de l’Hôtel-de-Ville.

Des personnes ont également été interrogées et détenues. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) fournira un bilan des accusations au cours de la journée.

Le Groupe tactique d’intervention, l’escouade canine ainsi qu’un véhicule blindé ont été déployés lors de cette opération.

Rappelons que dans la nuit de dimanche à lundi, vers 3 h 15, plusieurs coups de feu ont été entendus sur la rue Gosford, près de la rue Saint-Antoine, dans le Vieux-Montréal. Un homme de 29 ans a été atteint lors de l’altercation.

Arrivés sur les lieux, les policiers ont localisé l’homme, atteint au bas du corps par un projectile d’arme à feu. Il était conscient lors de son transport au centre hospitalier.

Les policiers ont ensuite procédé à quatre arrestations, soit celles de deux hommes de 25 ans, un de 36 ans, ainsi que la victime, considérée comme suspecte dans l’affaire.

Les policiers ont également trouvé des douilles sur la rue Saint-Louis et une arme à feu a été saisie. Selon plusieurs témoins, des échanges de coups de feu entre deux groupes de personnes auraient eu lieu à cet endroit.

Les résidants inquiets

Le Vieux-Montréal est le théâtre d’une deuxième fusillade en un peu plus de 24 heures.

Dans la nuit de samedi, au Quai de l’Horloge dans le Vieux-Montréal, une autre altercation a dégénéré. Un peu après minuit, un coup de feu a été tiré et une femme de 18 ans a été atteinte au pied. Celle-ci se tenait plus loin de la scène. Elle n’était pas impliquée. Un homme de 19 ans a aussi été blessé à l’arme blanche. Les deux victimes ont été transportées à l’hôpital. On ne craint pas pour leurs vies.

Pour le moment, le SPVM n’a procédé à aucune arrestation concernant cette affaire.

La situation est « inquiétante », selon Christine Caron, présidente de l’Association des résidants du Vieux-Montréal.

« On comprend qu’avec la fin du confinement, les gens ont besoin de fêter, mais cela n’explique pas la violence, dit-elle. On craint que le quartier devienne comme le boulevard Saint-Laurent, où il y avait des violences en continu. »