(Québec) Pourquoi Lise Payette a-t-elle dit dans un appel enregistré à son insu que Michel Venne avait fait des « niaiseries » ? Le principal intéressé a affirmé au tribunal mercredi qu’il n’en avait aucune idée.

« En réalité, je ne sais pas à quoi elle fait référence », a affirmé l’homme de 60 dans le cadre de son procès pour agression et exploitation sexuelles.

C’est l’avocat de la Couronne, lors du contre-interrogatoire, qui a fait référence à ce passage de l’appel enregistré en 2017 par son accusatrice. Dans la conversation, Lise Payette revient sur la lettre qu’elle aurait fait signer en 2015 à la plaignante pour blanchir l’homme.

« Je trouvais ça triste que sa femme et ses enfants soient obligés de payer le prix de ses niaiseries. C’est ce que j’ai essayé d’éviter », peut-on l’entendre dire.

L’ancien éditorialiste au Devoir et fondateur de l’Institut du Nouveau Monde (INM) a répété jeudi que l’idée de recourir à l’aide de Mme Payette pour laver sa réputation alors entachée par des « rumeurs » n’était pas la sienne. Selon lui, c’était celle de Jean Lamarre, alors président du conseil d’administration du Devoir.

La preuve a été complétée mercredi. Michel Venne était l’unique témoin de la défense. Les plaidoiries auront lieu vendredi. M. Venne est accusé d’agression et d’exploitation sexuelles.

Les faits reprochés se seraient déroulés en 2008. La plaignante avait alors 17 ans. Rappelons que l’homme nie les allégations, il parle plutôt d’un « malentendu » qui a été grandement exagéré.