Au moment où le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) s’inquiète de perdre le contrat qui l’unit a Aéroports de Montréal (ADM), l’organisme a affirmé que le corps policier continuerait d’assurer « les services liés à la sécurité publique » à Montréal-Trudeau.

En début de semaine, la Fraternité des policiers et policières de Montréal s’est tournée vers la mairesse Valérie Plante, en quête de son appui en faveur du renouvellement du contrat. Son président, Yves Francœur, a avancé que les aéroports étaient une cible privilégiée « en matière de terrorisme » et qu’il était « impératif d’assurer un temps de réponse optimal ».

Le SPVM serait, selon lui, le seul corps policier capable de garantir la sécurité à l’aéroport, où transitent annuellement quelque 22 millions de voyageurs.

ADM nuance toutefois le contenu de la lettre de M. Francœur : l’appel d’offres – qui prendra fin le 7 juin – concerne uniquement le contrat pour la réponse armée aux points de contrôle ». Sur l’ensemble du territoire du site aéroportuaire, c’est donc le SPVM qui demeurera responsable de la sécurité. « ADM paie plus de 40 millions en taxes municipales pour profiter de ce service, qui est effectivement essentiel », a avancé l’organisme dans un courriel à La Presse.

Et alors que M. Francœur arguait que le SPVM était « le seul [service] en mesure d’assurer efficacement la sécurité à l’aéroport », ADM fait plutôt valoir que « d’autres corps de police offrent ce service dans les aéroports canadiens ».

Le contrat liant ADM au SPVM arrivant à échéance, « les deux parties ont manifesté leur désir de ne pas renouveler l’entente dans son cadre actuel », a expliqué l’organisme, qui exploite notamment l’aéroport international Montréal-Trudeau. Un appel d’offres a donc été lancé « afin d’évaluer les propositions sur le marché ». « Le contrat sera octroyé en fonction d’une grille d’évaluation bien précise », assure ADM.