Le Réseau express métropolitain (REM) a dû apporter des correctifs cette semaine en lien avec une climatisation jugée déficiente par les usagers dans certains trains, au moment où une poussée de chaleur s’abattait un peu partout sur la métropole.

Cet enjeu a été soulevé mercredi, alors que le thermomètre a atteint les 30 degrés Celsius à Montréal, un chiffre passant à 37 si on prend en compte le facteur humidex. Certains usagers ont rapidement signalé à CDPQ Infra que les trains n’étaient pas suffisamment climatisés.

« Je suis surpris de voir à quel point c’est chaud et humide dans les wagons. Soyez proactif svp, n’attendez pas les premières canicules pour réagir », a notamment relaté un usager sur le réseau social X. « Je l’ai pris vers 16 h et il n’y avait définitivement pas de climatisation », a dit un autre sur Facebook.

Il semble que chaque train n’ait toutefois pas connu ce problème, d’autres usagers ayant évoqué une expérience plutôt confortable malgré la température.

Appelé à réagir, CDPQ Infra, la filiale de la Caisse de dépôt qui gère le REM, affirme que « quelques usagers nous ont fait part de températures élevées dans certaines voitures » durant la période de forte chaleur.

« La situation a été prise en charge par notre opérateur, et corrigée. La ventilation dans les voitures est en fonction. Si jamais les usagers constatent d’autres enjeux, ils peuvent communiquer avec notre service à la clientèle qui déploie rapidement les actions correctives », a poursuivi le directeur adjoint aux relations médias de CDPQ Infra, Francis Labbé, dans un courriel.

M. Labbé affirme que pendant la saison estivale, les trains du REM seront « programmés pour maintenir un écart d’environ 5 degrés sous la température extérieure ». « Par temps de canicule, cet écart serait maintenu », ajoute-t-il.

Aussi propre au métro

Dans le passé, l’enjeu de la chaleur avait été soulevé dans le métro de Montréal, ce dernier n’étant ni chauffé en hiver grâce à la chaleur générée par les freins des rames, ni climatisé en été puisque « la chaleur dégagée ferait monter la température dans la station », affirme la Société de transport de Montréal (STM).

N’empêche, en tout temps « des postes de ventilation mécanique régularisent la température ambiante en effectuant l’échange d’air entre le réseau et l’extérieur afin de vous donner plus de confort », affirme l’opérateur.

Ces appareils permettent en moyenne « d’évacuer près de 240 000 pieds cubes d’air par minute », selon la STM. Celle-ci précise que « d’immenses silencieux acoustiques atténuent le bruit de ces ventilateurs afin d’assurer la quiétude des résidants situés près d’un poste de ventilation ».

Les coûts y étant associés sont toutefois importants, surtout en matière d’entretien. Achevée l’an dernier, la réfection du poste de ventilation mécanique Alexandre-de Sève a coûté près de 21 millions à elle seule. Quelque 7500 mètres cubes de roc ont dû être excavés, l’équivalent d’un peu moins que cinq petites piscines olympiques.