L’administration Plante n’agit pas pour améliorer la circulation automobile à Montréal et n’a pas tenu une promesse de campagne en la matière, a accusé ce matin l’opposition officielle à l’hôtel de ville.

Ensemble Montréal a relevé que le parti de la mairesse s’était engagé à « lancer un grand Sommet des chantiers dans les six premiers mois » suivant son élection. Dix mois après le scrutin de novembre 2021, aucun évènement de ce type n’a été annoncé.

« La promesse n’a pas été tenue », a déploré Alan DeSousa, maire de l’arrondissement de Saint-Laurent et porte-parole de l’opposition. « On est en train de voir Projet Montréal se tourner les pouces pendant que tout le monde est pris dans le trafic. »

M. DeSousa déplore le manque de coordination entre les différents acteurs municipaux, gouvernementaux et privés afin de mieux coordonner les fermetures d’artères liées aux chantiers. « On n’a pas seulement une administration de l’immobilité, on a une administration de l’immobilisme », a-t-il asséné.

L’administration Plante se défend

Dans une déclaration écrite, le cabinet de la mairesse Valérie Plante a défendu son bilan en matière de mobilité.

« Notre administration travaille activement avec l’ensemble des partenaires pour diminuer les impacts de la congestion, notamment par les blitz menés par l’escouade mobilité, qui retire les cônes orange et les panneaux inutiles », a indiqué l’attachée de presse de la mairesse, Catherine Cadotte. « C’est un effort collectif à réaliser, puisque 75 % des chantiers sont sous la responsabilité du privé et de donneurs d’ordres indépendants de la Ville de Montréal, qui doivent se responsabiliser et faire leur part, notamment en respectant les mesures imposées par la Ville dans sa charte des chantiers. »

Mme Cadotte a aussi montré du doigt l’intensification annuelle de la congestion automobile à chaque rentrée. La Ville évalue que la circulation automobile a actuellement dépassé de 5 % son niveau prépandémique de 2019.

L’an dernier, l’administration Plante a doté Montréal d’une « charte des chantiers » à laquelle ont adhéré les grands donneurs d’ouvrage actifs sur le territoire montréalais. Ils s’engageaient notamment à mieux coordonner leurs travaux et à mieux les sécuriser.