Un nouveau bureau des passeports a été ouvert lundi à Pointe-Claire, dans l’ouest de Montréal. Ottawa espère ainsi élargir l’offre dans la métropole, au moment où la crise d’accessibilité qui a engendré de longues files d’attente se résorbe graduellement.

« Nous tentons en ce moment de réduire l’arriéré et de ramener les normes de service à la normale, et nous prenons toutes les mesures nécessaires pour améliorer l’expérience des Canadiens et rendre nos services plus accessibles », a expliqué lundi la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould, en confirmant cette nouvelle ouverture.

Au total, cinq nouveaux bureaux ont été ouverts pour « améliorer l’expérience » de la population pendant le processus de demande d’un passeport. En plus de celui de Pointe-Claire, Service Canada aura maintenant pignon sur rue à Brampton et Whitby, en Ontario. Une nouvelle succursale verra aussi le jour à Calgary Sundance, en Alberta, de même qu’à Richmond, en Colombie-Britannique.

Les autorités estiment que ces nouveaux bureaux permettront « de réduire les files d’attente des autres bureaux situés dans les plus grandes villes ».

Dans le Grand Montréal, trois autres bureaux étaient déjà disponibles pour récupérer son passeport canadien. Le plus occupé, celui du centre-ville au complexe Guy-Favreau, a été littéralement pris d’assaut dans les dernières semaines, et de nombreux citoyens ont été contraints de rentrer bredouilles.

Des solutions en vue ?

Pour la suite, Ottawa dit être à « examiner de nouvelles solutions pour améliorer les services et les mettre en œuvre, notamment de nouvelles technologies pour mieux informer les Canadiens au sujet de l’état de leur demande ». « J’espère pouvoir communiquer plus de détails au sujet de ces améliorations sous peu », a évoqué la ministre Gould dans un communiqué.

Signe que la « crise des passeports » n’est pas encore complètement terminée, Service Canada affirme avoir délivré près de 48 500 passeports à l’échelle du pays dans la semaine du 11 au 17 juillet, soit les plus récentes données disponibles. Depuis le 1er avril, ce chiffre frise les 605 500.

Pas moins de 7076 heures supplémentaires ont par ailleurs été effectuées par le personnel de l’agence fédérale durant cette période, et le temps d’attente moyen dans les centres d’appel était de 56 minutes.

Fin juin, La Presse rapportait que le nouveau « groupe d’intervention pour améliorer les services gouvernementaux » s’est déjà mis au travail. « On va trouver des solutions au plus vite », a avancé en entrevue le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, qui copréside ce nouveau groupe de travail annoncé par le premier ministre Justin Trudeau. Il n’a toutefois pas voulu avancer d’échéancier. « On ne veut pas que ça prenne tout l’été pour désengorger quelque chose qui n’aurait jamais dû arriver », a-t-il expliqué au passage.

Précisons que le Parti conservateur du Canada, le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique ont tous soulevé des doutes sur ce grand comité qui regroupe 13 ministres, soit le tiers du cabinet. D’autres solutions sont envisagées, comme des « investissements accrus » et l’informatisation des services encore sur papier.