Après une campagne tumultueuse, le candidat à la mairie Balarama Holness a perdu son pari de voir 10 élus de Mouvement Montréal comme il l’espérait. Aucun de ses candidats ne l’a emporté. Mais malgré sa déception visible, il garde espoir pour l’avenir de son parti. « Mouvement Montréal est là pour rester. Nous serons là en 2025. On est ici pour rester et on ne fait que commencer », a-t-il dit à la foule en fin de soirée dimanche.

« Le mot qui me vient à l’esprit ce soir, c’est “victoire” », a tonné le chef de Mouvement Montréal. Selon lui, les candidats de sa formation ont montré aux Montréalais que le changement était possible. « Nous avons des candidats progressistes dédiés à la justice sociale. »

Balarama Holness a fait une entrée plutôt discrète à la Maison Principal, salle de réception située dans le sud-ouest de Montréal. Le chef de Mouvement Montréal est venu saluer la soixantaine de personnes sur place. Il a récolté un peu plus de 7% des votes des Montréalais dimanche soir.

Il visait l’élection d’une dizaine de candidats, avait-il dit aux médias la veille. « Dix candidats, ce serait une victoire. Nous sommes très confiants ce soir que Mouvement Montréal pourrait surprendre », a affirmé le candidat, sans quitter son téléphone cellulaire des yeux.

La question linguistique a pris beaucoup de place dans sa campagne, mais les enjeux d’accessibilité au logement demeurent au cœur des préoccupations de son parti, a rappelé l’ex-footballeur. « Indépendamment des résultats de cette élection, je vais continuer à défendre les enjeux de logement et d’inclusion. »

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Balarama Holness et son équipe

Les candidats de Mouvement Montréal étaient réunis dans une atmosphère exempte d’exclamations de joie et d’applaudissements. Mais Balarama Holness ne perd pas espoir. « Je ressens une immense fierté. Nos 68 candidats ont mené une campagne d’idées, et on a fait avancer le dialogue public d’une façon particulière. »

Holness restera-t-il dans l’arène municipale dans les années à venir ? « Mouvement Montréal est là pour rester. Je veux continuer à faire avancer les enjeux de société. »

Nombreux désistements, controverse sur la langue, union rompue avec Ralliement pour Montréal, le parti de Marc-Antoine Desjardins : les débuts de Mouvement Montréal en politique municipale ont été tumultueux.

Balarama Holness ne regrette pas d’avoir proposé la tenue d’un référendum pour donner un statut bilingue à la métropole qu’il souhaitait diriger. Il ne croit pas que cette annonce controversée lui ait coûté certains appuis, a-t-il réitéré dimanche soir.

L’actuel chef de Mouvement Montréal avait tenté aux dernières élections municipales de se faire élire à la mairie de Montréal-Nord avec l’équipe de Valérie Plante, Projet Montréal. « Je n’ai pas abandonné en 2017 ; je n’abandonnerai pas là », a-t-il conclu.