Les propositions de Denis Coderre en matière de transport en commun semblent indiquer qu’il se rallie à l’idée de la ligne rose, selon Valérie Plante.
La mairesse s’est exprimée lundi avant-midi sur les révélations de La Presse concernant le contenu de Retrouver Montréal, le livre-programme de l’ex-maire.
M. Coderre y propose notamment un « axe diagonal » de transport en commun qui relierait Berri-UQAM au Cégep Marie-Victorin en passant juste à l’ouest du Collège de Rosemont.
La mairesse actuelle estime que ce tracé ressemble beaucoup à sa propre proposition de ligne rose, dont elle a fait le thème central de sa campagne de 2017.
« J’étais vraiment épatée de voir que finalement Denis Coderre considère que ma ligne rose est une bonne idée, parce que lors de la dernière campagne, il en riait ouvertement, a-t-elle dit, en marge d’une conférence de presse sur le français. Moi j’ai tenu mon bout, j’ai continué. »
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
La mairesse de Montréal, Valérie Plante
Dans son ouvrage, dont la date de sortie a été devancée au 24 mars, Denis Coderre parle abondamment de l’importance d’améliorer de façon importante le réseau de transport de Montréal. Pour réussir à bâtir rapidement de nouvelles infrastructures, il propose notamment de renoncer à un métro complètement souterrain et complètement pneumatique, de réfléchir à la possibilité de nationaliser des rails et d’intégrer les entrées et les sorties de métro dans des bâtiments existants plutôt que de bâtir des édicules indépendants.
« Le transport collectif, c’est la clé pour donner des options aux Montréalais et aux Montréalaises, pour diminuer nos gaz à effet de serre », a affirmé Valérie Plante. « Tant mieux si M. Coderre voit la lumière et considère que le transport collectif c’est important. »
Denis Coderre n’a pas rappelé La Presse, lundi.
Dans son ouvrage, il présente d’autres projets dans une carte présentant sa vision du transport en commun montréalais vers 2040. Selon le document, M. Coderre souhaite une prolongation de la ligne bleue vers l’est, une prolongation de la ligne jaune vers le nord et le sud, une ligne orange circulaire et une autre ligne inspirée du REM qui relierait Berri-UQAM au métro Sauvé en passant sous le Mile-End et Outremont.
« J’ai la profonde conviction que nous devons prendre le taureau par les cornes à Montréal en matière de mobilité. […] Aujourd’hui, nous sommes loin d’un véritable réseau qui permettrait théoriquement à n’importe qui, n’importe quand, de se déplacer pour faire n’importe quoi », a écrit M. Coderre. « Notre administration a joué un rôle crucial dans la mise en œuvre de plusieurs projets et leur réalisation. »
Le livre ne comprend pas d’estimation du coût de ces projets, mais insiste sur l’importance de développer de nouvelles méthodes pour les financer.