Sur le point de devenir une tradition printanière, la grande corvée de Montréal? Avec près de 10 000 participants qui ont offert au total 34 000 heures de bénévolat l'an dernier, «c'est devenu une véritable entreprise citoyenne, une activité d'embellissement festive et rassembleuse», dit Richard Deschamps, responsable des services aux citoyens au comité exécutif.

C'est aujourd'hui la plus grande corvée du genre du Canada.

M. Deschamps a officiellement annoncé aujourd'hui qu'elle aurait lieu les 28 et 29 avril cette année.

On espère fracasser les chiffres de participation de l'an dernier, alors que 9350 personnes armées de râteaux, de balais et de sacs-poubelles avaient sillonné les parcs et les rues de la ville.

La participation a triplé depuis la première corvée, en 2009, au cours de laquelle 3175 bénévoles ont donné 3000 heures à leur ville.

«Je fais appel à la fierté des Montréalais, un appel spécial pour obtenir une participation record, a déclaré M. Deschamps. C'est l'occasion de se lancer des défis amicaux, comme c'est le cas lors des téléthons, pour prouver que nous avons tous à coeur la propreté de Montréal.»

Moins sale cette année

Cette corvée, estime-t-il, va au-delà de simples gestes mécaniques pour ramasser feuilles et déchets jetés pendant l'hiver. «On fait oeuvre éducative auprès des jeunes. On rencontre des personnes dans son milieu, ça répond à un besoin.»

Le conseiller municipal note que le visage de Montréal semble un peu moins sale cette année.

C'est que les activités de nettoyage ont commencé beaucoup plus tôt: 774 cols bleus s'activent depuis le 23 mars. «Fin avril, on devrait avoir une ville très, très propre», assure-t-il.

Les personnes qui s'inscriront à la corvée d'ici au 28 avril auront droit à la trousse d'usage, soit des gants, des sacs-poubelles et un t-shirt imprimé du thème de cette année: «On se ramasse tous ensemble».

La Ville peut prêter de l'équipement, comme des balais, des râteaux, des cannes à rebuts et l'indispensable trousse de premiers soins.