(Dubaï, Émirats arabes unis) La présidence de la COP28 a arraché un compromis pour « une transition hors des combustibles fossiles » menant le monde à la neutralité carbone en 2050, indique le projet d’accord publié ce mercredi matin (mardi soir, heure de Montréal).

Laissant tomber la formulation conditionnelle qui avait suscité un déferlement de critiques, le texte « appelle les parties à contribuer aux efforts mondiaux » énumérés, notamment pour le renoncement à toute forme de combustible fossile dans les systèmes énergétiques conformément aux données scientifiques, une première historique dans un accord climatique.

Dans le jargon onusien, « appeler » est une forme de requête, mais « c’est le terme le plus faible » pour la formuler, a réagi Leo Hickman, éditeur et directeur du site spécialisé Carbon Brief, sur le réseau social X.

Le projet d’accord appelle aussi les pays à « accélérer les efforts en vue de l’élimination progressive de l’électricité produite à partir du charbon sans dispositifs d’atténuation [unabated] », à tripler la capacité de production d’énergies renouvelables au niveau mondial et à doubler le taux annuel moyen d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici à 2030.

Le président de la conférence, Sultan Al Jaber, s’était dit mardi soir « déterminé à présenter une version du texte qui bénéficie du soutien de toutes les parties », annonçant une deuxième nuit de négociations à la COP28, qui devait initialement se terminer mardi matin.

Ce nouveau projet d’accord doit être soumis à l’approbation officielle des pays réunis à Dubaï dans l’avant-midi (durant la nuit, heure du Québec).